Lettre VIIISt.-Maurice, 14 septembre, I. Je reviens d’une course de plusieurs jours dans les montagnes. Je ne vous en dirai rien ; j’ai bien d’autres choses à vous apprendre. J’avais découvert un site étonnant, et je me promettais d’y retourner plusieurs fois, car il n’est pas loin de St.-Maurice. Avant de me coucher, j’ouvris une lettre ; elle n’était point de votre écriture : le mot pressée, écrit d’une manière très apparente, me donna de l’inquiétude. Tout est suspect à celui qui n’échappe qu’avec peine à d’anciennes contraintes. Dans mon repos, tout changement devait me répugner ; je n’attendais rien de favorable, et je pouvais beaucoup craindre. Je crois que vous soupçonnerez facilement ce dont il s’agit. Je fus frappé, accablé ; puis je me décidai à tout négliger, à tout surmonter,