CHAPITRE XII Lutte de colossesDans sa chambre de l’auberge de Brasparts, Etienne Ridolin, s’était éveillé très tard, faisant la grasse matinée et trouvant quelque douceur à prolonger sa paresse, après les rudes journées qu’il avait dû passer en compagnie de cet actif et infatigable Lespervier. Il souriait, plein d’une pitié ironique pour le camarade, en songeant que, tandis que l’agent de Fouché s’exténuait à courir les routes, à gravir les montagnes, à la poursuite d’un rêve insaisissable, lui, tout en se reposant, tenait la bonne et solide réalité et se préparait très tranquillement, sans brusquerie, à faire une capture dont on parlerait sans doute en haut lieu et qui lui vaudrait un avancement mérité. Cependant, à la veillée, après qu’il fut monté se coucher, les gens de l’auberge s’