Un nouveau départ, pour une nouvelle vie

Chapitre 4

Anna

Mon Dieu, mais quel regard ! Cet homme a de ses yeux, si… Bleu, si clair. J’ai eu l’impression qu’il me transperçait du regard. Perdu dans mes pensées, je ne vois pas le loup arrivait sur ma gauche. Celui-ci fonce droit sur ma carriole et percute de plein fouet mon cheval. Le bousculent. Je m'accroche dans la carriole du mieux que je le peux...

_ Beauté !! Non !!

Le loup se redresse sur ses pattes. Et me fixent de ses yeux de bête. Mon Dieu, je croyais qu’il ne sortait que la nuit ! Quelle erreur d’avoir été si loin de chez moi à cette heure… Alors que le gigantesque loup me regarde, je n’ose plus bouger. Vais-je me faire tuer et dévorer par cette créature géante ? Il s’avance vers moi et alors que je prie pour qu’il ne me fasse pas de mal, il ne fait que sentir… Puis contre tout attenté, pendant que je croyais ma dernière heure arrivée, il repart comme il était venu. Ce n’est que lorsqu’il n’est plus en vue que je me permets de bouger et d’aller voir si beauté n’est pas blessée. Une fois sûr qu’elle n’a rien, je saisis les rênes et repars au galop. À peine ai-je rejoint mon chez-moi, que je me dépêche de m’occuper de beauté et je fonce m’enfermer dans ma maison… Je n’avais jamais vu un loup d’aussi près encore moins de cette taille… Alors que je ferme tout, je ne peux pas m’empêcher de regarder vers la colline et sans aucune surprise, je le vois là, assis tout en haut…

_ Pourquoi restes-tu toujours là ?… Est-ce que tu veilles sur ton territoire ?… Suis-je sur ton territoire ?…

Malgré la peur que j’ai eue face à lui… Je ne peux pas nier que je l’aie trouvé magnifique… Je finis par fermer la fenêtre et par me changer pour la nuit… Une nuit, qui me plonge dans un nouveau rêve interdit…

" Alors que je cuisine du pain pour moi déjeuner, ses mêmes bruits attirent mon attention. Mais cette fois, pas de loup. Il n’y a que l’homme qui me fait face… Ses bras musclés, ce regard qui me glace le sang…

_ Alors ma belle… Prête ?

_ Prête à quoi ?

Il s’avance vers moi, son visage ne quitte pas ce sourire taquin. Quand il s’arrête à deux pas de moi, je sens mon cœur qui est prêt à exploser.

_ Mais prête à aller jusqu’au bout du monde.

_ Rien que ça.

_ Avec moi tout est possible.

Alors qu’il glisse son bras dans mon dos dans le but de me rapprocher davantage de lui. Sous ma main, je sens son torse chaud et bien comme il faut… Il ne cherche plus à parler et m’embrasse brusquement…

_ Attendez… Mickaël…

_ J’adore quand tu prononces mon prénom… C’est trop mignon dans ta jolie bouche.

_ Je…

_ Ton petit accent de Sudiste m’excite à un point dont tu ne peux imaginer.

_ …

Il me soulève et me pose sur la table m’intiment à écarter mes jambes pour qu’il s'y glisse en elle-même… Il se penche vers moi et m’embrasse dans le cou. Ses mains remontent le long de mon corps, glissant contre ma poitrine. Je sens sa langue goûter la peau de mon cou et des frissons me saisis.

_ Tu es si bonne… Si douce, que j’ai envie de te dévorer…

_Micka…ël…

_ Depuis la première fois que je t’ai vue dans cette classe d’école. J’ai su… J'ai su que tu serais à moi.

_ …

_ Mais, sois encore patiente, ma douce… Tu n’es pas encore prête à vivre avec le grand méchant loup… "

Je me réveille en sursaut… Mon Dieu ! C’est cet homme, cet être abject qui me pourrit mes nuits ! Pourquoi rêvais-je de lui ?

_ Alors là, il faut que tu te reprennes ! Il n’est plus question de rêve de ce genre avec cet homme !

Je me lève et pars me préparer, je m’habille et me coiffe. Puis alors que je m’apprêtais à manger une miche de pain. Instinctivement, je lève les yeux vers ma porte d’entrée… Décidément, cet environnement ne me va pas… J’abandonne le pain et pars pour la ville. Sur le chemin, je fais une rencontre inattendue...

_ Bonjours mam’zelle mimi !

Je me tourne vers la voix et vois le cheval de monsieur Miller, lui-même et le jeune Timothée caché derrière lui. Des souvenirs de mon rêve me reviennent en mémoire et le rouge me monte aux joues. J’évite son regard et souris à Timothée.

_ Bonjour Timothée, Monsieur Miller…

_ Bonjour… Mimi…

La manière dont il prononce le surnom que m'ont donné mes élèves venant de lui, et plus déroutent que jamais…

_ D’où vient ce surnom si… Charmant ?

_ ...

_ Ben, ont à du mal à prononcer son nom de famille. Alors, pour nous aider, elle nous a proposé de lui trouvait un nom facile à dire. C’est Alice qui a eu l’idée de Mimi. Dit Timothée…

_ Oui, il faut dire que votre nom n’est pas facile à retenir.

_ C’est sûr qu'il faut savoir se servir de la mémoire pour ça.

_ Mais ce que la maîtresse a de l’humour… Tim, continue à pied, j’ai à parler à Mam’zelle Mimi. Dit-il alors que nous arrivons à l'entrée du village.

_ D’accord, à tout à l’heure oncle Mike.

Le petit saute par terre et part en courent vers l’école rejoindre ses camarades de classe, alors que je regarde vers les enfants qui jouent. Je sens une main retenir mes rênes… Et je le retiens de souffler.

_ … En quoi puis-je vous aider ?…

_ Le retour chez vous s’est-il passé sans encombre ?

_ … Non… J’ai croisé un de ces loups qui habite la colline…

_ Oh, et vous êtes encore en vie !? Incroyable.

_ … Si vous n’avez rien d’autre à me dire, je voudrais aller préparer ma classe.

_ J’ai promis à Christine de m’excuser. Mais ses pas vraiment mon domaine…

_ Vous êtes…

_ Donc, je ne ferai pas semblant… À part ça. Avez-vous bien dormi ?…

_… Eu… Oui… Très bien.

_ Oh, ça ne se voit pas. Vous avez des cernes sous les yeux. Une nuit agitée, peut-être ?

_ … Non, rien de cela…

_ Dommage. Personnellement, j’ai passé une nuit très agréable… Bonne journée, miss Mimi.

Sur ce, il fait faire demi-tour à sa monture et sens retourne. Pour un peu, je pourrais croire qu’il sait que j’ai rêvé de lui ! Mais c’est impossible… Ou alors, mon visage en dit-il long sur moi ?

Mickaël

Je retourne jusqu’à la maison et entre dans la grange. J’ai bien aimé ma petite conversation avec elle. Et tout particulièrement mon petit sous-entendu.

_ Mike ?

_ Ouais Sœurette ?

_ J’espère que tu as fait ce que je t’ai demandé.

_ Ouais, mam’zelle Mimi était contente que je m’excuse.

_ Bien, c’est gentil. Ah, tu voudras bien aller rechercher Tim ce soir.

_ … Avec plaisir. Je dois aller en ville de toute manière. Il faut que je donne la liste de courses qu’il me manque.

_ Tu ne reviens pas de la ville, là ??

_ Si, mais je l'ai oublié... S'il te faut quelque chose, c’est maintenant.

_ Oh, d’accord. Je vais aller faire une liste.

Je retourne à mon travail et rejoins mes hommes, Owen s’avance vers moi...

_ Mike, je suis allé relever les pièges de l’autre côté de la colline et je suis tombé sur l’un d’eux vide.

_ Le lapin a dû se sauver…

_ Non, ont l’a clairement pris. J’ai suivi la trace et celle-ci a disparu à l’entrée de la ville.

_ Alors un petit malin s’amuse à prendre nos proies… Ce soir, on fait une tournée. Tout le monde part en patrouille.

_ Peut-être qu’il ne reviendra pas.

_ Après nous avoir eu dans sa ligne de mire, il vaudrait mieux pour lui que l’on ne le revoit pas. Merci pour l’information… Tu avais autre chose à me dire.

_… Bah… On dit que la nouvelle maîtresse d’école plaît à votre loup.

_ Et bah, ça va vite ici... C’est vrai. Mon loup veut la petite nouvelle… Mais pour l’instant, je préfère m’amuser un peu…

_ Pourquoi ?

_ Parce que j’aime voir ses réactions… Surtout quand elle ne le sait pas. Mon loup l’observe presque toutes les nuits et… Ce petit malin s’amuse à entrer dans ses rêves.

_ Comment faites-vous ?

_ Les alphas sont capables d’être lié à leur meute, mais aussi à leur moitié. Son regard sombre, ses lèvres… Je peux sentir chaque parti de son corps même dans ses songes…

_ Ce n'est pas un peu… Indiscret de lui faire ça.

_ Non, s'est passionné. Maintenant, file. Et tu peux dire aux autres que bientôt, leur Luna sera parmi nous.

Le sourire d’Owen me montre qu’il est ravi pour moi. Mais je ne veux pas la brusquer et je préfère prendre mon temps avec elle. Le reste de la journée se passe comme d’habitude et bientôt, je monte sur mon cheval pour aller chercher Tim. Une fois près de l’école, je pars dans le magasin du village afin de lui donner la liste de tout ce qui nous manque.

_ Ce sera près monsieur Miller.

_ Merci, j’en verrai l’un de mes hommes cherchés tout ça…

_ Bien, ce devrait être prêt, demain après-midi. Bonne soirée monsieur Miller.

Je ressors et vois au loin les enfants chahutés. Pas de maîtresse qui surveille ?… Je m’avance et m’apprête à entrer dans la classe.

_ Oncle Mike !

_ Salut bonhomme, joue encore un peu avec tes copains, il faut que je voie l’institutrice.

_ Tu ne vas pas l’embêter ?

_ Non, j’ai promis à ta mère de ne plus l’ennuyer.

_ Bon, dans ce cas. Tu peux y aller.

Je lui ébouriffais ses cheveux et montes les marches… Mince, que vais-je bien pouvoir lui dire ?