Chapitre 5

1468 Words
Anna Je suis plongé dans la correction de mes copies quand j’entends quelqu’un frapper à la porte… J’ai à peine le temps de dire à la personne d’entrée que la porte s’ouvre et se referme sur l’homme qui entre. Je m’attendais à n’importe qui, sauf lui. _ Monsieur Miller, que puis-je pour vous ? Il ne dit rien et s’avance vers moi. Pour s’arrêter face à mon bureau… Il retire son stetson et le pose sur l’une des tables, puis pose ses deux mains à plat face à moi, il fixe son regard au mien… _ Monsieur Miller, je… _ Vous m’intriguez mademoiselle Milysente. Là, il m’impressionne. Il n’a même pas écorché mon nom de famille. Mais je ne dois pas lui montrer le moindre signe d’étonnement et encore moins de faiblesse… _ En quoi suis-je intrigante, monsieur Miller ? _ Pourquoi une fille de la grande ville, comme vous, vient se terrer ici… Vu votre manière de parler, et votre façon de vous habiller, tout en vous put la bourgeoisie. Alors Miss Mimi… Que venez-vous faire ici ? _ … Je ne sais pas comment me sortir de cette situation, que je n’aime que trop peu. Je ne veux rien dire de mon passé. Oui, je viens de bonnes familles. Mais comme tout à chacun, un rien peu tout changer… _ En quoi le fait que je vienne d’une famille aisée et dérangeante pour vous ? _ Parce qu’aucune bonne famille un t’en soit peu, laisserait leur fifille partir à l’aventure comme ça. Juste pour qu’elle joue les pionnières. _ Je ne joue pas ! Mon poste ici, m’importe beaucoup et ma famille… Ma famille n’a rien à dire des choix que je prends… _ Alors, elles ne vous soutiennent pas de ce… Choix. _ Écouté, monsieur Miller, je n’ai pas à supporter votre interrogatoire. J’ai encore pas mal de copie à corriger avant de rentrer chez moi et… _ Et vous parlez trop. Cet homme a le don de me mettre hors de moi et il m’agace au plus haut point. Et l’avoir face à moi, fait remonter les souvenirs de ma nuit et de ses rêves qui m’envahissent peu à peu. _ Il ne tient qu’à vous de partir. Je ne vous retiendrai pas, soyer en sûr ! _ Quel dommage, moi qui m’étais imaginé vous voir me supplier de rester près de vous. _ Ne prenaient pas vos rêves pour la réalité, monsieur Miller. Cela vous perdra. _ Mes rêves sont aussi agréables que les vôtres, si ce n'est plus et il ne tient qu’à vous pour qu’il devienne réel, miss Mimi… À l’entendre, il pense que je rêve de lui… Bon, c’est vrai, j’ai bel et bien rêvé de lui. Mais je préfère que l’on m’arrache un bras, plutôt que de lui avouer. _ Monsieur Miller, vos rêves et les miennes n’ont rien en commun. Et par ailleurs, vous n’avez aucune raison de venir ici ! Si ce n’est pour récupérer Timothée qui se trouve dehors ! Alors maintenant, si vous n’avez rien de plus intéressante à dire, je vous prierai de bien vouloir quitter ma classe... Si au début, je parlais haut et fort, le reste de ma phrase finie par de simples paroles, car plus je parlais, plus il se rapprochait. Contournant mon bureau pour finir face à moi… _ J’aime beaucoup quand vous vous mettez en colère, cela vous rend encore plus désirable. _ Vous n’êtes vraiment qu’un mal élevé ! _ Dit la petite-bourgeoise… _ Je… Il plaque ses deux mains conte le mur, de chaque côté de mon visage et plonge ses yeux dans les miens. Je suis encore une fois époustouflé par le bleu de ses yeux. Mais cette proximité ne me plaît pas du tout. Et j’aimerais beaucoup qu’il rétablisse la distance raisonnable qu’un homme et une femme doivent garder… _ Pourriez-vous vous écartez monsieur Miller, vous êtes trop près. _ Vraiment… Je trouve bien au contraire, que je ne le suis pas encore assez… Ses lèvres s’approchent davantage des miennes, au point où je peux sentir son souffle contre ma peau et je ne sais plus quoi faire pour qu’il s’écarte… _ Que voulez-vous vraiment, miss Milysente… _ Je veux… Que vous vous écartiez et que vous sortiez de ma classe ! _ Non, je ne crois pas… Vous êtes si… Lisible, mademoiselle Mimi… Alors que je déglutis de ce qu’il me dit, mes yeux dansent avec les siens et quand quelqu’un frappe à la porte, je me sens soulagé… Ou pas... _ Sauvez par le toc toc… À bientôt, mademoiselle Milysente. Tout en s’éloignant, il reprend son chapeau et le place sur sa tête. Il ouvre alors la porte et répond à Timothée qui avait frappé quelques minutes plus tôt. _ Tu en as encore pour longtemps oncle Mike, j’ai faim. _ Non, j’avais terminé… Dis au revoir à ta maîtresse. _ À demain mam’zelle Mimi. _ Eu… Oui, à demain Timothée… Le sourire que me lance Monsieur Miller, ne me dit rien qui vaille. Quelque chose me dit que je risque d’avoir encore affaire à lui… Je range mes affaires et pars directement vers ma carriole. Dehors, je croise le cheval de Monsieur Miller, Timothée accroché à lui, il prend son temps pour quitter la ville. J’en fais tout autant, et laisse mon cheval à son rythme... Mais celui-ci rattrape vite son cheval et bientôt, je me retrouve à leurs côtés… Si au début, monsieur Miller regarde droit devant lui. En un clignement d’œil, il fixe son regard au mien… _ Presser de me revoir ? _ Bien sûr que non… C’est mon cheval qui galop plus vite… _ Mais bien sûr, si vous le dites. Je me demande si je ne le préférais pas froid et distant, que ça manière de se comporter actuel… Je donne un coup aux reines pour faire accélérer le pas de Beauté. Ce qui le fait rire, car son cheval me rattrape aussi facilement. Je tourne la tête vers Timothée qui s’accroche à lui. Son visage est tourné dans l’autre sens et il ne me voit pas. Mais je sais qu’il entend ce que son oncle dit… _ Alors, qu’avez-vous prévu ce soir… Vous occupez de votre cheval, vous mettez dans une tenue plus… Alaise et lire un bouquin. _ Comment… Vous êtes vraiment… _ Oui, je sais… Allez-vous accepter l’invitation de ma sœur, où aller vous encore trouvez une excuse pour la rejeter aussi. _… Je n’ai pas vu votre sœur depuis ma visite chez vous. _ Oui, et je sais que son invitation tient toujours. _ Je ne peux pas, je… _ Vous avez peur des loups. _ Eh bien, oui… Ses loups sont anormalement gros et leur alimentation ne peut être que de petite proie ! La petite voix de Timothée me fait tourner la tête vers lui. Je rêve ou vient-il de rigoler ? _ Chute, Tim !… Et si je vous ramenais jusqu’au pas de votre porte, vous accepteriez ? _ …. _ Je vous promets d’être sage. Dit-il en me lancent un sourit en coin. À nouveau, j’entends le rire de Timothée. Cette fois, je ne l’ai pas rêvé. _ … Très bien… Vous n’aurez qu’à venir me chercher. Si vous devez me raccompagner autant que je ne prenne pas ma carriole. _ Avec plaisir… Bien à tout à l’heure Mademoiselle Milysente. Je dois être folle, pourquoi avoir dit cela ! Suis-je folle ? Quand j’arrive chez moi, je m’occupe d’abord de Beauté. Puis par me préparer, tout en refaisant mon chignon. Quand j’entends du bruit venant de l’extérieur, je vérifie à nouveau ma coiffure et pars ouvrir la porte. Je le surprends point levé, prêt à frapper à ma porte. _ Ouah ! À quelques seconds prés, je vous frappe sur la tête. _ Je ne voudrais pas faire attendre monsieur. _ J’ai tout mon temps. Jolie couverture. Dit-il en regardent vers mon lit. Je retourne sur mes pas et tire d’un coup le double-rideau, ce qui le fait rire. Je pends mon chapeau et le place sur ma tête ferme le ruban sous mon cou. Puis place mon chalet autour de mes épaules… _ Vous n’avez que ça ? _ Qu’est-ce que ça peut vous faire ! Dis-je en le poussant vers l’extérieur et en fermant la porte. Il râle dans ses dents et me tend la main pour m’aider à monter. Mais je ne veux pas lui donner ce plaisir et m’obstine à grimper tout seul. _ Vous êtes vraiment têtu ! _ Parce que vous non ? Il rigole et monte à son tour, m’intiment de me pousser vers la gauche… Il prend plus de place et bientôt, je me retrouve malgré moi presque coller à lui. Je sens que cette soirée va être trèèèèèès longue !…
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