CHAPITRE XV Adaldert savait maintenant pourquoi Gella écrivait sur le sable Un jour, dans la matinée, on avait envoyé Gella faire une commission à la ville, c’était près de Nantua qu’on campait en ce moment. Le petit Moustapha accompagnait la jeune ménagère pour l’aider à rapporter les provisions. La seule joie qu’il eût dans sa vie, c’était de loin en loin une course avec la bonne Gella. Ce jour-là, au retour, et pendant qu’il marchait à côté d’elle, sa protectrice lui dit : Tiens, prenons ce chemin détourné d’où l’on ne voit pas la voiture ; nous allons nous asseoir un instant, j’ai quelque chose à te dire. – Quoi donc, bonne Gella ? – Ah dame ! Il y a de grandes affaires. Tu vas d’abord me promettre de ne pas dire un mot de notre conversation. – Ah ! Gella, n’ayez donc pas peur !