Chapitre 6 : Émotions

3373 Words
∞ Maria Je regardais Dylan manger son breakfast dans la salle du diner où nous nous étions finalement arrêtés. Il avait visiblement très faim cependant, il n'engloutissait pas son assiette, bien au contraire! Il mastiquait longuement chaque bouchée comme s'il savourait un met unique et particulièrement délicieux. Ce n'était pourtant que des œufs au plat, des haricots blancs à la sauce tomate et une saucisse : rien de bien folichon! J'étais songeuse en sirotant mon cappuccino noisette, j'avais largement dépassé le cadre de mon travail et de la légalité aujourd'hui. J'avais enfreint toutes les règles! Personne, en dehors de Célia Barros, de Dylan et de moi, n'avait pu constater les négligences dans le logement, il aurait fallu que j'appelle la police pour ce faire mais je n'avais pas prévu d'emmener le gamin à la base et quand j'avais senti son animal intérieur, ça avait entériné ma décision. Le document que j'avais fait signer à Célia indiquait qu'elle me confiait à moi, personnellement, la garde de son fils. Pas aux services de l'enfance mais bien à moi! Avec ça, même un avocat commis d'office pourrait remettre en cause l'ensemble de mon travail et même me faire virer dans la foulée. Et puis ce papier ne tiendrait pas longtemps devant un tribunal aux affaires familiales si elle s'amusait un jour à réclamer le retour de son fils. Pourquoi avais-je fait ça? Et bien, parce que Dylan était un change-forme et qu'un louveteau n'avait rien à faire dans un foyer de l'aide sociale. Je n'avais même pas jugé bon d'informer sa génitrice de ce détail vu les propos qu'elle tenait sur notre race. Toutefois, si je devais être honnête avec moi-même, c'est surtout parce qu'avec sa peau naturellement basanée, ses cheveux bruns et ses grands yeux verts, il m'avait fait penser à Jack. Se pouvait-il que mon amant soit le père de cet enfant? Leur ressemblance était vraiment troublante. Jack ne m'avait pas caché, lors de notre première soirée, qu'il ne cherchait rien de sérieux, qu'il voulait juste passer un bon moment et plus si affinités. En avait-il fait autant avec Célia, sept ans plus tôt lors d'une fête de mariage? Avait-il couché avec cette femme sans se protéger? Malgré la ressemblance entre Dylan et lui, j'en doutais vraiment fortement, ce n'était pas le genre de Jack de courir un tel risque. J'en voulais pour preuve que, malgré le fait que nos animaux ne soient pas de la même espèce et incompatibles génétiquement, il n'y avait que très peu de temps qu'il avait abandonné l'usage des préservatifs avec moi. D'ailleurs quand il l'avait fait, j'avais vu un signe de plus de son affection grandissante pour moi. Il prenait le risque de me mettre enceinte même s'il n'avait aucune envie d'avoir une Compagne ou de fonder une famille. J'avoue, le risque était minime : nous ne pourrions concevoir un enfant facilement, la plupart des grossesses de ce genre se terminant par une fausse-couche. Cependant, certaines de ces grossesses arrivaient à leur terme parfois. — Tu as encore faim? demandai-je lorsque Dylan eut fini de saucer la dernière miette de son assiette. — Non merci, madame. — Tu peux m'appeler Maria. Tu veux un autre verre de jus d'orange? — Non merci, Maria. dit-il avec la même politesse. — On va y aller alors. dis-je en me levant et en mettant quelques dollars sur la table. — On va où? — On va aller chez moi mais j'ai une surprise pour toi avant. — C'est quoi comme surprise? — Si je te le dis, ce ne sera plus une surprise! dis-je en riant. Je n'ai pas vu de livre de cours dans ta chambre. Tu vas bien à l'école, non? demandai-je plus sérieusement. — Non. Maman dit que ça coûte trop cher. — Je vois! Est-ce que tu connais l'alphabet ou les chiffres? — Je sais compter jusqu'à dix comme mes doigts, c'est Toto qui m'a montré. — Qui est Toto? — Le vieux monsieur qui habite à côté de chez nous. Il me donne des bonbons en cachette des fois, je sais boucler les lacets avec les oreilles de lapins comme il m'a montré aussi et il me racontait toujours des histoires. Y va me manquer. Je pourrais le revoir un jour? — J'espère que oui, il a l'air d'avoir été très gentil avec toi. Tu sais quoi? Je vais chercher son numéro et tu pourras l'appeler pour lui parler. Tu connais son vrai nom? — Bin oui : Toto! — Tu te souviens des numéros devant sa maison? demandais-je en comprenant qu'il ne connaissait que ce surnom. — Y avait un 8, un 6 et un 1. dit-il en me montrant les chiffres correspondant avec ses doigts. — Wouah! Tu connais super bien les chiffres! Bravo! Allez, en route la Troupe! dis-je en le plaçant dans le réhausseur avant de l'attacher. Avant de démarrer, comme promis, je cherchais dans mon gps l'adresse entrée précédemment : 859 mercury road donc il y avait bien un 861 attenant à la maison des Barros. Je consultais mon moteur de recherche pour trouver le nom de l'occupant des lieux et le trouvait finalement dans un annuaire en ligne : Tommy Heiger, 861 mercury road. Je composais le numéro, installais mon smartphone sur son support de voiture et lançais le haut-parleur en même temps que le moteur de la Sierra. "Allô?" dit une grosse voix grave de fumeur après quelques tonalités. — Monsieur Heiger? "Oui, qui le demande?" — Toto! cria Dylan à côté de moi. "Dylan? C'est bien toi p'tit?" — Voui! "Tu t'es perdu mon garçon? Tu veux que je vienne te chercher? Repasse-moi la dame s'il te plaît!" dit-il d'une voix inquiète. — Bonjour monsieur Heiger, je m'appelle Maria Dieulafoy, je travaille au service de protection de l'enfance. "C'est pas trop tôt! Ça fait deux ans que je fais régulièrement des signalements sur ce petit et..." — Monsieur Heiger, je suis au volant et mon téléphone est sur haut-parleur! lui signalai-je en lui coupant la parole. "Oh!" — De plus, à titre personnel, je n'ai aucun signalement concernant les Barros sur mon ordinateur en dehors de la demande de placement effectué par sa mère. Je vous ai simplement contacté parce que Dylan regrette de n'avoir pas pu vous faire ses adieux et qu'il espère vous revoir un jour. Heureusement que vous lui avez appris les chiffres jusqu'à 10, il a pu me donner les numéros de votre maison ce qui m'a permis de vous retrouver et de vous appeler. "C'est un p'tit malin ce Dylan! Pas vrai mon grand?" — Est-ce que tu vas venir me voir dans ma nouvelle maison? demanda le petit. "Ce sera avec plaisir mon grand. Tu pourras m'appeler quand tu veux aussi." — Et tu me raconteras encore l'histoire du loup? "Aussi souvent que tu veux!" — Tu sais quoi? Je suis un change-peaux! Un grognement féroce retentit dans le combiné. Ce n'était clairement pas un son qu'un humain pouvait produire. Je compris aussitôt que le voisin en question était un change-forme lui aussi. Un Solitaire sans doute. "Il ne faut pas dire «change-peaux» mon garçon, c'est un très vilain mot que des gens très méchants utilisent pour blesser. Tu es un change-forme!" — Nous le sommes tous les trois. lui dis-je alors. "Vraiment?" dit-il, surpris. "Et vous travaillez chez les humains?" — C'est avec eux que j'ai grandi, monsieur Heiger. "Désolé pour vous! Vous l'emmenez dans quelle Meute?" — Je ne sais pas encore. Je suis une Solitaire voyez-vous et je ne voudrais pas que Dylan tombe entre de mauvaises mains. Mais je connais le Lunari de notre secteur et je suis sûre qu'il pourra m'aider à trouver la meilleure solution pour lui. "Très bien! Vous me tiendrez au courant pour que je puisse aller le voir?" — Bien sûr. "Dylan, mon grand, tu m'appelles quand tu veux et si tu as un problème, je viendrai te voir pour m'en charger, d'accord?" — Dacodac! "Prenez soin de lui madame." dit l'homme avant de raccrocher. — Il a l'air vraiment très gentil. Et il a raison, je te donnerai mon numéro et le sien et au moindre problème, on viendra t'aider. — Je reste pas avec toi? demanda le petit Soumis. — Si, pour le moment. Mais je tiens toujours mes promesses : je te trouverai la plus chouette des famille pour s'occuper de toi. — Pourquoi pas toi? — Parce que... J'allais lui dire que j'avais un travail très important, que je n'aurais pas le temps de m'occuper de lui, qu'il valait mieux qu'il ait une Meute et un territoire plutôt qu'une panthère Solitaire comme repère familiaux mais je m'arrêtais avant de déblatérer tout ça. Jack m'avait tenu un discours similaire et ça me faisait encore souffrir. — Parce que quoi? me relança-t-il. — Je ne sais pas trop. Je n'ai jamais eu de maman ou de famille bien à moi. Je ne saurais pas comment faire. — T'as pas de maman? — Hé non! On m'a trouvée quand j'étais un tout petit bébé. — Et pourquoi ta maman elle était pas avec toi? — Je sais pas, Dylan. Tout ce que je sais, c'est qu'elle m'a offert la vie. Il y a simplement des gens qui ne sont pas faits pour être parents, c'est comme ça. — Comme ma maman? — Oui. — Mais toi, tu peux. — Écoutes Dylan, je ne veux pas te faire des promesses que je ne pourrai pas tenir. Tu comprends? — Oui. Mais le gros chien, il dit qu'il veut rester avec toi. Que tu prendras soin de nous. — C'est un loup, pas un gros chien. le corrigeai-je machinalement. Et oui, je te promets que je prendrai soin de vous deux mais seulement jusqu'à ce que je trouve la famille qui pourra vraiment vous rendre heureux, ok? — Ok. dit-il d'un air bougon. — Ah, on arrive, voilà la surprise! lui dis-je pour changer de sujet, en me garant devant un grand magasin. — On va faire des courses? dit-il d'un air déçu. — Tu vas voir, c'est le magasin le plus cool du monde! lui dis-je en le faisant descendre de son siège. Dylan faisait une moue dubitative qui se mua en un rire perlé lorsque je pris un caddie devant l'entrée et que je le fis voler en mode Superman avant de le mettre dedans. Je franchis les portes automatiques et il lâcha un "Wouahou!" en écarquillant les yeux. Je scrutais les allées presque vides. En semaine et en pleine journée, ça n'avait rien d'étonnant. D'ailleurs, l'une des hôtesse d'accueil du Toys "R" Us paraissait s'ennuyer ferme. — Je peux descendre? demanda le garçon. — Oui, mais tu restes à vue, le magasin est grand, je ne voudrais pas te perdre. lui dis-je sérieusement en le sortant du chariot pour le mettre au sol. Il s'approcha d'une étagère, tendit la main et la ramena aussitôt contre lui comme s'il allait se brûler. Bientôt, il mit ses deux mains derrière son dos, l'une d'elle agrippant le poignet de l'autre comme pour l'empêcher de toucher quoi que ce soit. — Si tu vois quelque chose qui te plaît et que tu aimerais avoir, tu me le dis. Ok Dylan? — Oui. — Tu peux toucher et jouer avec tout ce que tu veux ici. Fais juste attention de ne pas te faire tomber des boîtes sur la tête. Si ce que tu veux est trop haut, demande-le moi et je le prendrai pour toi! Il acquiesça en silence et caressa le nounours géant devant lequel il était en admiration depuis quelques minutes. La peluche était presque aussi grande que moi et quatre fois plus grosse! Jamais elle ne tiendrait dans ma Ford! Mais Dylan s'en détourna et continua à avancer. Timide au début, il se mit bientôt à galoper dans tous les sens tout en restant à proximité de moi. Pas tant pour suivre ma consigne que pour me montrer des jouets qu'il n'avait jamais vus. Dès qu'il lançait un "Oh! Regarde!" je pouvais être sûre qu'il allait m'agonir de questions. C'était un garçon d'une insatiable curiosité. Cependant, il ne choisissait rien et je finis par lui demander pourquoi. — Parce que si je prends les jouets, les autres enfants ne pourront plus jouer avec. — C'est très gentil de ta part Dylan mais ne t'inquiètes pas pour ça, c'est un magasin. Si tu prends ce ballon par exemple et bien les vendeurs iront dans la réserve pour en remettre un autre tout pareil. Tu comprends? Alors, est-ce que tu as vu quelque chose qui te plaît? lui demandai-je après qu'il eut hoché la tête. — Maman dit toujours que les jouets ça sert à rien et que ça coûte cher. — Viens voir, je vais te montrer quelque chose! Je le pris par la main et le conduisis vers les rayons jouets éducatifs et lui montrait un petit ordinateur en plastique rouge que j'allumais et lui tendis. — C'est avec ce jouet que j'ai appris à lire. Ça s'appelle la Dictée Magique. Et là, c'est un Memory, c'est pour faire travailler la mémoire. dis-je en lui tendant une boîte cartonnée avec des animaux dessus. Tu vois que les jouets peuvent servir à quelque chose, ta maman s'est trompée, ce n'est pas si cher que ça en plus. Ça t'intéresse? — Oui. dit-il, les yeux brillants comme deux émeraudes taillées. — Alors mets-les dans le chariot. Je sélectionnais également un "Mastermind", un plateau de "Who is it?", plusieurs puzzle et quelques livres adaptés à son âge, un jeu de construction, un carnet de coloriage, un "Mikado" et j'ajoutais un globe lumineux représentant la Terre avec les pays de différentes couleurs. — Ça fait beaucoup. dit-il en regardant le caddie qui se remplissait avec un regard exorbité. — Pas tant que ça. Tu veux autre chose? Un ballon? Une peluche? — Je veux pas de ballon. — Alors allons voir les peluches! dis-je en comprenant à demi-mot. Ce n'est pas l'ours géant qu'il avait caressé plus tôt qui l'intéressait, il se dirigea vers les autres animaux et passa devant les chiens et les loups sans s'arrêter puis pointa son doigt vers l'étagère du haut. Je levais la tête et mon cœur fit un petit salto dans ma poitrine. — Tu es sûr? Tu ne veux pas plutôt un loup, comme toi? — Non. Je veux elle. Comme ça, tu seras toujours avec moi! Je fis face au rayon et écrasai subrepticement les larmes qui perlaient aux coins de mes yeux avant de saisir la petite panthère noire aux yeux verts et de la lui donner. — Tiens! fis-je d'une voix rendue rauque par la boule qui m'était remontée dans la gorge. Dylan s'en saisit et la câlina contre lui. Ce gosse était juste adorablement craquant. Ma panthère ronronna en moi, elle aussi était sous le charme du bambin. Nous étions en train de nous diriger vers les caisses quand des cris de panique nous sont parvenus suivis par plusieurs coups de feu en rafale. Je lâchais aussitôt le caddie, pris Dylan dans mes bras en lui faisant "chut" dans le creux de l'oreille pour ne pas qu'il se mette à pleurer et partis à toute vitesse au fond du magasin. Je croisai un employé, tétanisé par la panique, au milieu du rayon et le saisis par la manche en lui chuchotant "La réserve! Vite!" ce qui sembla le faire revenir à lui. Il lâcha son carton dans un bruit infernal et nous précéda en courant vers la grande porte plastifiée. Il appuya sur un bouton et celle-ci se mit à s'ouvrir très lentement vers le haut, déclenchant un gyrophare jaune et produisant des bips particulièrement bruyants. Pour la discrétion, on repassera et la porte souple n'arrêterait pas des balles! Un homme cagoulé et muni d'un Uzi apparut tout au bout de l'allée et nous vit. — Hé, vous là! Venez par ici! nous héla-t-il. L'employé se statufia de nouveau et leva les mains en l'air en tremblant comme une feuille. Cependant, la porte était assez ouverte à présent et je n'avais aucune intention de laisser Dylan en présence d'une arme automatique donc je me baissais rapidement et passais sous le rideau, agrippant la blouse de l'employé au passage pour l'embarquer avec nous. — Fermez cette porte, vite! lui ordonnais-je. Y-a-t-il un moyen de la bloquer? Il appuya sur un bouton similaire au premier et le rideau se mit à descendre, lorsqu'il fut en bas, il tourna la clé au moment précis où le braqueur arrivait devant. Il nous observa un instant par la fenêtre plastifiée et pointa le canon de son arme contre celle-ci. — Ouvrez ou je vous plombe! menaça-t-il. L'employé levait déjà la main pour rouvrir la serrure mais je l'empoignais vigoureusement par le bras en lui jetant un regard furieux et le fis reculer derrière moi. Le braqueur se mit à crier des insanités et des menaces mais il ne tira pas comme un forcené. Je lui tournais donc le dos et m'engouffrais dans la réserve en propulsant l'employé devant moi. Au moins, là, moins de risques de se prendre une rafale de balles! On entendait le braqueur marteler la porte en nous insultant. — Sortons d'ici! Où est la sortie de secours? — Il n'y en a pas! On va tous mourir! se mit à chouiner le salarié. — Comment ça il n'y en a pas. C'est obligatoire! Il doit y en avoir une! — Le magasin vient d'être restructuré, la sortie de secours est dans l'ancienne réserve, de l'autre côté. m'informa-t-il, à moitié hystérique. — Et mer...credi! jurais-je en regardant l'enfant dans mes bras. Ça va Dylan? N'aies pas peur, on va se sortir de là, je te le promets! Et tu sais que je tiens toujours mes promesses. — Oui. dit simplement le petit qui semblait tout à fait confiant et bien moins terrifié que le vendeur. J'observais les lieux un instant. Si j'avais été seule, ma panthère aurait pu grimper sur les hauts rayonnages et atteindre la bouche d'aération qui donnait sur le toit. — Appelez la police! intimai-je à l'employé qui sanglotait toujours. — Oh oui. Bien sûr! dit-il en se reprenant et en sortant son téléphone. Je fis le tour des lieux, Dylan toujours serré contre moi. — Tu vois ces peluches? lui dis-je en montrant une étagère qui en était remplie à plus d'un mètre de hauteur. — Voui. — Je vais te faire monter là-haut. — Je reste avec toi! dit-il en secouant farouchement la tête. — Tu as déjà oublié? Je serais toujours avec toi! lui dis-je en montrant la petite panthère noire qu'il avait gardée contre lui. Quand tu seras là-haut, tu demanderas à ton loup de venir et de rester caché sans bouger. Le méchant ne vous trouvera pas, il va chercher un petit garçon, pas un loup. D'accord? Tu ne crains rien! — Ton gros chat va rester avec moi?! — C'est une panthère et oui, elle te rejoindra... mais pas tout de suite. Il faut d'abord que je mette à l'abri le monsieur qui travaille ici. Il ne peut pas se transformer en animal, lui. Tu comprends? — Oui. — Bien. Je vais aussi éteindre les lumières, il fera très sombre mais tu ne dois pas avoir peur, je te rejoindrai très vite après ça. — D'accord. dit-il avec une admirable résolution. — Peut-être que le méchant va tirer des coups de feu, ça fera beaucoup de bruit et ça sentira mauvais mais tu ne dois pas bouger. Pas un poil, pas une oreille! Tu dois être aussi immobile que les peluches autour de toi! Je suis très sérieuse Dylan. Si tu bouges, il pourrait te voir et te faire du mal, tu comprends? — Je bougerai pas! promit-il. — C'est bien! Allez grimpe! dis-je en le soulevant pour qu'il monte sur l'étagère à hauteur de mon visage. Fais venir ton loup maintenant! Lorsque le louveteau apparut, je lui caressais la tête, lui enjoignis de trouver une position confortable avant d'amasser des peluches tout autour de lui pour qu'il se fonde dans la masse. — Sois sage et ne bouge pas, je reviens vite! lui soufflais-je avant de m'éloigner pour m'occuper de l'employé. ∞
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