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1276 Words
Il était là, à me dévorer des yeux, son sourire fier sur ses belles lèvres charnues. Il avait l'apparence complète d'un humain, aucun détail ne me faisait penser à un démon. C'était calculé, il avait prévu tout ça. Il était torse nu et avait simplement un jogging. Même son jogging était du même acabit que dans mon monde. Il était terriblement musclé, ses muscles étaient saillants, j'ai eu une envie, une envie fulgurante mais temporaire de courir dans ses bras et de l'embrasser fougueusement, de mettre mes jambes autour de sa taille musclée, j'ai eu envie de lui sauter au cou, de lui planter mes ongles dans son dos, de sentir son sexe tout contre le mien, de l'attacher de lui faire l'amour sauvagement. C'était temporaire. C'était une envie éclair. C'étaient ses yeux, ses yeux si clairs. Il essayait de m'envoûter. Il essayait de me contrôler. Mais cela avait été éphémère. Un discours m’était revenu en mémoire : "Toutes les jeunes femmes dont l'âge est compris entre 20 ans et 25 ans, l'âge parfait pour donner la vie, devront voir s'attribuer un partenaire démoniaque (...) Ainsi, la race humaine et la race démoniaque vont pouvoir fusionner, donnant naissance à une nouvelle race" Oui, il ne fallait pas que j’oublie l’inoubliable discours de mon cher Président, ce chien, nous étions que des réceptacles pour eux, afin d’atteindre leur but, d’avoir une descendance. Il se trompait, je n'étais pas faible, bien au contraire, j'étais forte, j'étais une combattante et j'allais le tuer, peut-être pas aujourd'hui, ni demain, ni dans une semaine, mais je le tuerai un jour ou l'autre. Avant que lui, ne me tue. Il s'avança vers le lit à baldaquin voyant qu'il n'arrivait pas à me contrôler, et s'allongea. Il avait opéré cette action sans jamais me quitter des yeux, à présent il était sur le lit, en train d'enlever son pantalon, il était nu, nu comme moi je l'étais, à égalité. Je voyais son corps dans les moindres recoins. Il était somptueux. Il était halé contrairement à X, musclé, et terriblement viril, ça ne pouvait pas être réel d'être aussi séduisant. Je regardais à présent, curieuse, son sexe. même si j’étais “prisonnière” ici, il fallait que j’en profite aussi non ? Mon bas ventre me brûlait. Je lui faisais de l'effet ? il était en érection. Mon regard croisa le sien, il ne fallait pas que je le regarde plus longtemps dans les yeux, il allait finir par m'avoir, c'était une certitude, j'avais beau avoir un mental d'acier, ce démon n'était pas du tout repoussant, bien au contraire. Il m'excitait, je sentais mon corps se réchauffer de seconde en seconde, je sentais mes muscles se détendre, je sentais une brûlure dans mon bas ventre, je le voulais en moi, il me faisait de l'effet, beaucoup d'effet. Il fallait que je me reprenne vite ! que je me calme ! Jamais il ne me toucherait, mon corps en rêvait mais mon cerveau était lucide, conscient de la réalité, je devais penser à des choses tristes, violentes, alors Luc apparu dans ma tête, ce fils de p**e de lâche. C'était à cause de lui que j'étais là, à cause de tous ces hommes qui dictent aux femmes comment elles doivent vivre, et à quoi elles vont servir. J'avais repris le contrôle de mon esprit. Il espérait quoi p****n ? que je vienne m'allonger à ses côtés ? qu'il crève. J'étais nu, recroquevillé dans le coin opposé de lui, cachant ma nudité avec mes mains et mes jambes. Je voulais fuir, fuir le plus loin possible de cette pièce, mais je n'avais aucun plan, aucune idée, mon cerveau s'était mis en veille. Il fallait que je me calme et vite, je devais réfléchir pour m'échapper de cette situation. Comment j'avais pu oublier la raison de ma venue ici ? nous étions là pour porter leur enfant, mais si je ne voulais pas qu'il me touche ? il allait me v****r. C'était une bête sauvage, une créature de l'enfer, nous étions tous faibles pour eux, dès lors qu'il verrait qu'il ne pouvait pas me contrôler, pourquoi il essayerait d'avoir mon consentement ? Je devais fuir, maintenant ! Je m'étais levé sous le regard curieux du démon, et j'avais fait mine de le rejoindre doucement, chaque détail de la pièce était en train d'être évalué par mon cerveau. La porte ? Ce n'était pas envisageable à coup sûr il y avait d'autres démons derrière elle. La fenêtre ? Ce n'était qu'un trou carré dans le mur, il n'y avait pas de protection entre l'intérieur et l'extérieur. Ils devaient avoir froid l'hiver...non, bien sûr que non, ce n'étaient pas des putains d'humains, et depuis mon arrivée, je m'étais surprise à remarquer qu'il faisait bon ici, à n'importe quelle heure. En même temps ce sont des démons, on doit être proche de l’enfer ! Totalement normal qu’il fasse aussi chaud. C'est pour ça qu'il n'y avait pas de fenêtre, a quoi cela servait si la température était toujours ambiante ? à rien. Alors, j'allais passer par là. Je priais pour qu'on ne soit pas trop haut du sol, à vrai dire je n'en n'avais aucune idée, mais j'allais tenter, et si c'était trop haut, alors j'allais mourir, ce n'était pas grave, valait mieux ça que finir v****r et pire encore ! avoir un enfant dont je ne voulais pas, naître dans ce monde, plutôt crever. Je le regardais droit dans les yeux, il essayait de m'envoûter, encore une fois, je ne sais pas comment, mais rien qu'en me regardant de ses yeux clairs, si clairs, il essayait de me contrôler. Il voulait me faire sentir excité, il voulait que j'aie envie de lui, mais c'était impossible j'étais trop lucide pour ça. Mais ça, il ne le savait pas encore. J'étais dos à la fenêtre, et face à lui. Je n'aurais pas le temps de monter sur le rebord, je le sentais, il avait des pouvoirs et bien que je n'en connaissais pas la puissance, quelque chose me disait qu'à tout moment il pouvait faire preuve d'une vitesse extrême. J'allais basculer, basculer en arrière, et finalement, c'était peut-être mieux, je ne verrais pas ma chute, ni ma mort, je verrais seulement ce ciel bleu, ce ciel remplit d'étoiles, tout comme dans mon monde. Dans un dernier regard, je lui fis un clin d'œil suivi d'un grand sourire et d’un doigt d’honneur et je tombai en arrière. Je n'avais pensé à rien d'autre, seulement à fuir, que ce soit morte ou vivante. L'instant d'après je voyais le démon à l'encolure de la fenêtre, il avait le visage neutre, il ne craignait pas pour moi, il n'en avait rien à foutre que je meure, il me regardait seulement, sans rien faire. Alors que j'avais fermé les yeux, je m'attendais à la chute d'une seconde à l'autre, je m'attendais à mourir sur le coup tellement la descente n'en finissait pas. Je ne comprenais rien, j'ouvris un œil : j'étais de nouveau dans cette chambre, pire encore, j'étais sur le lit, et lui au-dessus de moi. C'est à cet instant que j'ai compris que je ne pourrais pas mourir tant que lui ne l'aura pas décidé. Alors que je me remettais de l'évènement qui venait d'arriver, il me prit mon visage entre ses mains, et il essaya de m'embrasser. J'avais tourné la tête sur le côté, hors de question que ses lèvres me touchent. Je ne savais même pas qui il était, comment il s'appelait, je ne connaissais pas le timbre de sa voix, je ne connaissais rien de lui, et quand bien même, j'étais décidé à ne pas me laisser toucher. - Embrasse-moi.
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