VI Le cœur et la bourseTous les raisonnements que lui avait dictés Derizelles pour vaincre son fils ayant l’un après l’autre échoué contre l’instinctive défiance témoignée par celui-ci, la Lizon fut un instant sur le point d’apprendre à Isidore que l’abandon d’une moitié de son bien était une condition exigée par son père pour donner son consentement à leur mariage. Mais elle comprit que cette révélation lui attirerait infailliblement l’inimitié du fermier, qui, voyant ses espérances déçues, se montrerait alors aussi rigoureux qu’il s’était montré tolérant, et userait de tous les moyens que lui fournirait l’autorité paternelle pour amener une rupture définitive entre elle et Isidore. Espérant d’ailleurs que Derizelles, instruit de la résistance de son fils, saurait bien imaginer quelque