Aussitôt, les danses reprennent. Hommes, femmes, enfants forment le cercle, les griots frappent sur des tabala, et deux danseuses accourent des extrémités opposées de la place. Après trois rapides pirouettes, elles s’élancent l’une contre l’autre, non pas face à face, mais, au contraire, en se tournant le dos, et, parvenues au contact, se heurtent réciproquement le plus fort possible. À ces deux « danseuses » se succèdent deux autres, et enfin tous les assistants se livrent, en poussant des cris sauvages, à une sorte de quadrille échevelé, auprès duquel notre « chahut » paraîtrait bien terne et bien modeste. La danse se termine par une procession. Les Bobos défilent devant Pintié-Ba en chantant un chœur accompagné du bruit assourdissant des tabula, des trompes et des flûtes de roseau, do