LETTRE XXXIII Delphine à mademoiselle d’AlbémarBellerive, 9 juillet. Depuis trois jours, le croirez-vous, ma chère Louise ? je n’ai pas reçu une seule lettre de madame de Vernon ; je n’ai pas entendu parler de Léonce ! peut-être n’est-il pas encore revenu de Mondoville. J’ai reçu seulement une lettre de madame d’Artenas, la tante de madame de R…, qui me mande que la mort de M. d’Ervins fait un bruit horrible dans Paris, et que beaucoup de gens me blâment : elle me demande de l’instruire de la vérité des faits, pour qu’elle puisse me défendre. Eh ! que m’importe ce qu’on dira de moi ? c’est l’opinion de Léonce que je veux savoir. J’avais envie d’aller à Paris pour parler encore à madame de Vernon ; je ne puis abandonner Thérèse, elle a pris la fièvre avec un délire v*****t, elle veut me