LETTRE XX Léonce à DelphineParis, ce 17 septembre. Les nouveaux devoirs que j’ai contractés doivent désormais me rendre étranger à votre avenir : cependant ne me refusez pas de le connaître ; permettez-moi de m’entretenir quelques instants seul avec vous, à l’heure que vous voudrez bien m’indiquer. Je pars pour l’Espagne après vous avoir vue : cette grâce que je vous demande sera sans doute le dernier rapport que vous aurez jamais avec ma triste vie. Je ne devrais plus conserver aucun doute sur vos torts envers vous-même, comme envers moi ; cependant si vous aviez des chagrins, si je pouvais vous pardonner, je partirais plus calme, et, peut-être moins malheureux.