XIV Premier amourParmi les femmes qui composaient la plus agréable partie de la société du château, j’en avais remarqué une, qui se nommait madame Duvergier, sans que je comprisse pourquoi chacune de ses paroles, chacun de ses regards m’intéressaient et m’impressionnaient. Un matin que je me promenais, seul et silencieux, à travers les sinuosités du parc, je m’arrêtai subitement au détour d’une allée. Mon sang avait reflué violemment vers mon cœur ; ma respiration haletante ne s’exhalait plus qu’à grand-peine ; je crus que j’allais défaillir. C’était cette femme que je venais d’apercevoir tout à coup, assise isolément, un livre en main, au fond de la grotte qui faisait face au réduit où Delille avait inscrit des vers. Je ne sais si je ne dois pas attribuer un peu l’étrange sensation qu