Leyth

2826 Words
Leyth Deux jours viennent de passer depuis que Nathan est venu me chercher pour que j’aille dormir chez lui. Le lendemain soir, je suis retourné dormir chez moi après les cours, mais je n’ai pas adressé un seul mot à ma mère. Je l’ai même soigneusement évitée. Je ne voulais pas risquer de lui encastrer la tête dans le mur. Quoiqu’il en soit, j’ai passé toute la journée de samedi –donc aujourd’hui– à préparer la fête de Nathan avec ce dernier. Ses parents lui laissent encore la maison avec pour seule règle de ne pas la faire brûler à cause d’une pizza oubliée dans le four. On est partis chercher l’alcool et la nourriture, en sachant pertinemment que des invités allaient ramener encore d’autres bouteilles. Modération n’est pas le maître mot du blond, mais c’est le mien, alors je suis de corvée pour le calmer dans ses pulsions alcooliques latentes. Il me remerciera plus tard. Ensuite, une fois rentrés, on a déplacé les meubles du salon pour faire plus de place, dressé la table avec ce qu’on avait acheté –enfin, « dressé » au sens flemmard du terme, on a juste tout posé sur la table ; ils se débrouilleront —, et préparé la playlist. Il est 16 heures lorsqu’on termine les préparations, et les invités doivent débarquer vers 19 heures. On est larges ! Nathan se vautre sur le canapé, et je fais de même avant de rire. — Oh la vache !Onn’a pas chômé hein. Je dis en soufflant. — Ah, mais grave ! J’ne savais pas que j’pouvais bosser aussi vite. p****n, t’imagines si j’avais découvert cette capacité avant, j’aurais réussi tous mes exams à 13 ans ! Il rit. — Non, ne confonds pas travailler vite, et être intelligent. T’as toujours le QI d’une moule, ce n’est pas en faisant vite tes devoirs que ça aurait arrangé quelque chose. — Mais vas te faire foutre, Travis ! Il s’indigne. — Mon rencard arrive à 19 heures, tu veux prendre sa place en attendant ? Sa seule réponse est de m’envoyer un coussin en pleine face alors que je rigole comme un débile à ma propre blague. — T’as réussi à le convaincre de venir finalement ? Il demande après avoir récupéré son coussin. — Ouais… J’ai mis du temps, mais j’ai réussi ! Il voulait qu’on se fasse une soirée Netflix and chill chez lui, mais franchement j’suis plus motivé à faire la fête qu’à larver dans son canapé. — Qui dit que vous auriez juste larvé ? — Nathan ! Je râle en lui jetant le premier coussin qui me tombait sous la main. — Mais quoi ?! Ne fais pas comme si t’étais étonné ! Il rit. Puis, en plus, tu lui as promis quoi s’il venait ce soir ? — Euh…Je souffle en réfléchissant. T’n’as pas envie de savoir… — Ah bah tu vois ! Ne fais pas l’innocent, j’ne suis pas con ! Il se moque. Je lève les yeux au ciel et il continue de rire avant de se lever. — J’vais me préparer. Il annonce.Ne viens pas trop mater mon corps de dieu antique, tu vas te brûler la rétine. Fais ta vie mon petit grillon, je ne serai pas long. Et la rime c’est cadeau parce que je suis un poète généreux. Il dit avant de disparaître vers la salle de bain. Je ris avant de me lever et de partir dans sa chambre pour m’asseoir à son bureau. Je vérifie rapidement mon portable, où Lukas me confirme par sms qu’il sera présent à 19 heures tapantes, ce qui me fait largement sourire. Puis lorsque mon regard se balade sur son bureau, je vois des feuilles à carreaux et la trousse de Nathan. Il ne m’en voudra pas si je lui emprunte, si ? Au diable la bonne conscience, il n’en branle pas une en cours de toute façon–gros mensonge pour me consoler de lui prendre une feuille, en vrai il est dans la tête de classe cet enfoiré–. J’attrape une feuille et un crayon avant de me mettre à esquisser quelques traits. Rapidement, les traits se transforment en dessin. Et ce dessin se transforme en boussole. Boussole dans le style des antiquités qui font le bonheur de tous bons brocanteurs qui se respectent. C’est… Je ne pourrais pas le décrire. Symbolique, peut-être ? Ouais, voilà ; symbolique. Une boussole ancienne qui guide un bateau à travers les eaux troubles du passé. J’allais reprendre mes coups de crayon pour esquisser le fameux bateau, mais Nathan décide à ce moment-là de débarquer dans la chambre en dansant, une serviette enroulée autour de la taille pour seul habit. -Oops I did it agaiiiin! I played with your heart! Get lost in the game! Ouh baby oops, you think you I'm love! That I'm sent from abooooooooove! I'M NOT THAT INNOCENT ! Il chante en se dandinant vers son armoire. Il n’a pas l’air d’avoir remarqué ma présence, il doit penser que je suis toujours dans le salon, alors je me racle la gorge pour lui indiquer que je suis là, et sa réaction est épique. Je ne sais pas ce qui est le plus drôle entre le bond de biche qu’il a fait ou le petit cri aigu –digne d’une fillette de 6 ans– qu’il a sorti. — MAIS MERDE LEYTH, PRÉVIENS NAN ?! J’AI FAILLI AVOIR UNE ATTAQUE, ABRUTI ! Il s’époumone en plaquant une main sur son torse, la respiration rapide. — Non, mais je ne voulais pas risquer de briser ton flow, t’avais l’air à fond ! Je me moque. — Quoi, t’es jaloux de mon déhanché enflammé maintenant ? Il me taquine. — Tu rigoles ! Quel déhanché ? Le seul truc que tu faisais, c’était piailler les paroles avec une voix que je ne te connaissais pas ! — Eh, mais toi tu vas dormir dans le garage la prochaine fois. — Y’a que la vérité qui blesse ! Il me déplie son majeur en guise de réponse et je lève les yeux au ciel en marmonnant un vague « Quelle répartie ! » avant de me recevoir un t-shirt sur la tête. — Non, mais qu’est-ce que tu foutais dans ma piaule aussi ? — Bah !J’t’attendais ! Eh, j’aurais trop dû filmer ta prestation, Britney. — Ta gueule, Polochon. — Eh !J’étais bourré ! — Et moi j’viens de sortir de mon concert sold-out au Parc des Princes ! J’te jure le show était ouf avec les pas de dance et tout, t’aurais dû venir ! Il rit. — Dans ta douche ? Sans façon merci… — Tu ne sais pas c’que tu rates ! — Un traumatisme à vie ! — Même pas vrai ! — T’es irrécupérable, Hood. — Bah comme toi ! Qui se ressemble s’assemble ! — OK, exaequo. Je capitule en souriant. — Bon sinon tu restes là à me mater pendant que je m’habille ou tu veux éviter de me sauter dessus et au moins retourner à tes gribouillis ? Il me demande, un sourcil levé.Pas que ça me dérange que tu admires mon corps de dieu du stade, mais t’sais, avec Lukas, ça va faire un incident diplomatique et tout, ce n’est pas top…Il annonce en souriant. — Houla, non, merci, je retourne à mon dessin. Je n’ai pas envie de vomir l’alcool que je n’ai pas encore bu ! — Enflure ! — Réaliste ! — Je vais te faire manger le bureau, tu ne vas pas comprendre ce qui t’arrive. — C’est une menace, Hood ? — Une affirmation, Travis. — Tu ne fais peur à personne, habilles toi, tu vas chopper la grippe et je vais devoir rester à ton chevet après. — Tentant. — Pas pour moi, j’ai une vie à côté. — Ah bon ? Je croyais que tu vivais pour moi seulement ! — Rêves ! — Et quel beau rêve ! — Mais ta gueule… Je ris avant de me retourner pour reprendre mon dessin. Il se dépêche de s’habiller, et repart dans la salle de bain pour finir de se préparer. Je continue les coups de crayon que j’avais entrepris pour faire mon bateau. Alors que j’étais concentré à m’appliquer pour dessiner la proue, Nathan surgit derrière moi en lâchant un « BOUH » derrière mon oreille. Résultat, j’ai sursauté comme quelqu’un qui n’a pas la conscience tranquille –alors que je ne faisais rien de mal ! – et mon crayon a dérapé et barré tout mon dessin. — Je vais t’immoler, Nathan. — Oh !Je t’ai fait bouger, Van Gogh ? Au temps pour moi… Il me taquine. — Tss ! T’façons, ce n’est pas grave, c’était rien. Juste un gribouillage de rien du tout, j’m’ennuyais pendant que tu prenais ton temps ! Espèce de diva là ! — C’est tout un art pour être aussi beau ! Non, mais tu crois quoi toi ? — Eh beh… Tout ça pour ça… La prochaine fois ne perd pas ton temps, ça ne sert à rien ! Je n’ai pas besoin de prendre autant de temps, moi. Je suis beau au naturel. Il rit et m’assène une claque à l’arrière de la tête. — Bon tais-toi, et ramène-toi que je te foute la raclée de ta vie à FIFA. Il propose. — Tu rêves ! C’est moi qui vais te mettre la raclée ! Je ris et chiffonne mes dessins en boule avant de les jeter à la poubelle. Je suis ensuite le blond sur son lit où il me lance une manette de sa console après avoir pris la sienne. Il allume la télé et met le jeu en route. S’ensuit une partie –enfin 5 plutôt– enflammée de FIFA. Finalement, Nathan a gagné deux parties et j’en ai gagné trois. — EH BIIIIIM ! C’est moi le plus fort ! Je clame en riant. — Pff c’est de la triche. Et t’façons, ce jeu c’est d’la merde j’l’aime pas. Il râle en éteignant la télé. — Moh, tu boudes mon poussin ? Espèce de mauvais perdant ! Je me moque. — Pas du tout ! Je… Euh… Oh et puis merde, va chier Travis ! Il rage, un sourire en coin. La sonnerie qui retentit dans l’entrée nous sort de nos chamailleries et c’est Nathan qui part ouvrir. En regardant mon téléphone, je remarque qu’il est 19 heures. Déjà ?! Lorsque je rejoins mon ami, je vois qu’il est avec un grand brun, aux airs ténébreux, accompagné par une jolie blonde au physique de mannequin. Ma parole, mais les gens beaux, vous me ruinez. En m’avançant, Nathan m’attrape par le bras et je tends une main à monsieur-le-beau-gosse-sortid’un-filmaméricain qui la serre en souriant, et fais de même avec la blonde qui me le rend. — Hey, aloooooors, James et Lily, voici Leyth, mon meilleur ami. Leyth, c’est James et Lily. James est l’ami d’enfance dont je t’ai parlé jeudi, tu te souviens ? Nathan dit. Mais les mots restent bloqués dans ma gorge. Je suis incapable de répondre. Le seul truc que je peux faire, c’est fixer Nathan comme un débile profond. Je n’ai pas rêvé ? Il a bien dit « meilleur ami » ? Je ne sais pas trop quoi faire. J’hésite entre le coup de boule entre les deux yeux et fondre en larmes comme une collégienne devant Titanic. Il le sait pourtant. p****n, mais je lui ai dit. Je lui ai parlé d’Harry. Il sait. Il sait qu’Harry occupera toujours la place de meilleur ami. Alors pourquoi il fait ça ?! Il est le seul qui le sait. À part ma mère. C’est le seul à qui j’ai eu la force d’en parler. Même Lukas n’en sait rien ! C’est vrai qu’on est si proches avec Nathan que je pourrais le considérer comme mon meilleur ami. Mais non, c’est Harry. Ça a toujours été Harry. Et ça sera toujours Harry. — Leyth… ? Ça va… ? Nathan me demande en me sortant de mes pensées. — Euh… Oui oui je… J’ai… Je…Je souffle. J’ai un train au four qui sonne à la porte, excusez-moi.Je lâche dans un souffle à toute vitesse avant de m’échapper dans la chambre du blond. Je m’assois ensuite sur le lit et prends ma tête entre mes mains. Mais bordel ce que je peux être con parfois ! Je sais que ça ne partait pas d’une mauvaise intention, mais merde quoi ! Il fallait qu’il mette les deux pieds dans le plat ! Et qu’il se badigeonne dedans même ! Quand je repense à ma réaction, j’ai été stupide, le pauvre Nathan je l’ai planté là, mais je ne savais pas quoi faire ! J’m’en veux… Mais je pense qu’il s’en veut aussi vu que quelques minutes plus tard il fait irruption dans la chambre. — Eh Leyth… ? Il m’appelle, penaud. Désolé pour ça… J’ai rectifié auprès de James et Lily, ne t’en fais pas… — Non, c’est à moi de m’excuser, je n’aurais pas dû réagir comme ça… — Je n’aurais pas dû t’appeler comme ça sans avoir ton accord avant, surtout par rapport à…enfin, tu sais… — Ouais.Peu importe… Je soupire. Des coups résonnent, annonçant un nouvel arrivant. Sauvé par le gong. Je me lève et pars ouvrir, puis je souris en voyant Lukas apparaître devant moi. Immédiatement, je saute dans ses bras et respire son parfum à pleins poumons. Merde, il m’a sacrément manqué. Je me détache un peu de lui, mais seulement assez pour l’embrasser. Il fronce les sourcils et me regarde attentivement ensuite. — Bébé, ça va ? Il me demande, soucieux. — Oui ? — T’as l’air… Je ne sais pas… Préoccupé…Il dit, pas trop sûr de lui. — Non, tu te fais des idées, je vais bien. — Promis ? Ils se sont passé le mot, ce n’est pas possible. — Je te dis que je vais bien, Lukas. Viens, Nathan est dans le salon, tu fais partie des premiers.Je dis avant de m’éclipser dans l’autre pièce. Je soupire et le laisse saluer le blond ainsi que James et Lily avant d’aller m’asseoir dans le fauteuil en face du canapé où ils se sont tous entassés. Les conversations ne tarissent pas au fur et à mesure où les gens arrivent à la fête. La musique s’est faite de plus en plus fort, les verres de plus en plus présents. Plusieurs fois, Lukas m’a emmené danser et je l’ai suivi sans râler parce que ça me vide la tête. Et me retrouver dans ses bras me fait du bien parce que je suis facilement perdu avec tout ce monde autour. Bon Dieu, mais combien de personnes a invité Nathan ?! Aux alentours de minuit –enfin je crois– nous sommes assis tous les cinq, James, Lily, Nathan, Lukas et moi. Je suis assis –vautré– sur les genoux de Lukas dans le fauteuil, et Nathan, James et Lily sont sur le canapé. En fait, Nathan parlait avec James –pour rattraper le temps perdu, je suppose–, et la copine de ce dernier, ainsi que mon copain et moi écoutons simplement distraitement. — Mais je te jure c’était le gros bordel ! Il a fallu qu’on aille la chercher à l’aéroport et tout ! On n’avait pas de bagnole, elle arrivait à Londres en pleine nuit ! La grosse merde ! Le brun ténébreux dit alors que j’attrape des bribes de conversation en plein vol. — Mais naaaaan ! Nan, mais la vache ! Il s’est passé quoi pour qu’elle rentre en catastrophe comme ça ?! Nathan demande, choqué. — Mais je n’ai même pas compris ! Quand elle m’a appelé, elle était en larmes et ce qu’elle disait était incompréhensible ! Les seuls trucs que je comprenais c’était les insultes ! J’crois avoir compris qu’elle l’a tapé avec une poêle, mais ça, je ne suis pas sûr ! C’est une sauvage, ma sœur ! Il rit. — De quoi tu parles mon cœur ? Lily demande, comme si elle sortait de sa léthargie, soudainement. — De la fois où Hope a dû rentrer de Paris parce qu’elle s’était pris la tête avec Harry ! James répond. À l’entente de ce prénom, je me redresse d’un coup et lance un regard à Nathan qui me regardait aussi. — Harry ? Nathan demande, m’ôtant les mots de la bouche. — Ah, je ne t’avais pas dit son prénom ? Ouais. Franchement un connard. Il habite à Paris et ma sœur était partie chez lui pendant les vacances d’été. C’était y’a deux ans. Dommage, il n’était pas moche. — Comment ils se sont connus ? Il enchaîne. — Un programme d’échange de son école. Vu qu’elle est restée à Londres avec mon père quand moi j’ai déménagé avec ma mère, elle fait toujours ses études ici. Et comme elle a les meilleures notes de français de sa classe, l’école lui a proposé de faire une correspondance avec un parisien. Bon, leur échange était tout pourri parce qu’il n’était même pas vraiment français.Il annonce en soufflant. Il a l’air vachement remonté en y pensant. — Ah non ? Nathan insiste. — Ouais, il est originaire de Londres à la base. Mais comme ça va faire genre plus de 10 ans qu’il habite en France, ça passait crème pour la correspondance. D’ailleurs, Hope est vraiment dégoûtée, elle est obligée de garder contact avec lui pour valider son niveau supérieur… Alors si c’est un connard, qu’il lui a fait une crasse et qu’en plus c’est son ex... C’est la merde quoi… — Ah ouais, la pauvre en effet… Le blond dit en me fixant. Mais je connais ce regard. Et non, non, il doit se tromper. Ça ne peut pas être lui. Eh, le monde est bien trop grand pour que ça soit lui. Sur sept milliards d’êtres humains, il ne doit pas être le seul à s’appeler Harry. Puis, c’est vachement anglais comme prénom, alors ça serait encore plus plausible que ça ne soit pas mon Harry. Et en plus, Paris ! Non, mais, et puis quoi encore ? Qu’est-ce qu’il ficherait à Paris ?! Non non, ridicule. Je souffle et essaie de me reconcentrer sur la conversation pour ne pas trop perdre pied dans mes pensées. — Oh, mais c’est génial ça ! Quand ? Nathan demande, un sourire idiot placardé sur le visage. — Normalement l’année prochaine ! Enfin, si tout va bien ! James annonce avec le même sourire. — Hein ? De quoi ? Je demande, légèrement perdu. — James et Lily reviennent habiter à Londres l’année prochaine ! Le blond chantonne, visiblement heureux. — Oh !C’est cool ! Je dis, manquant visiblement d’intérêt pour la nouvelle. — Cool ?! C’est GÉNIAL tu veux dire ?! Eh mon pote va falloir qu’on se voie graaaave souvent ! Là, t’auras plus d’excuses ! Il annonce en tapant amicalement le dos de son ami. À partir de là, j’ai à nouveau décroché. La conversation d’un peu plus tôt revenant en boucle comme un boomerang dans ma tête. C’était en train de commencer à m’obséder. Bon sang, mais non, ça ne peut pas être mon Harry. Genre Harry Stevens. Non, il doit y avoir des milliers de Harry dans le monde. Sors-toi cette idée de la tête Leyth. Ouais, enfin, j’y arriverai mieux avec un verre. Ou deux. Et au final, j’ai fini par boire un peu plus que deux verres pour oublier toutes les questions qui m’assaillaient. Ma copine « gueule de bois » m’a encore tenu compagnie pendant quelques jours. Nathan comprend mon geste, quand bien même il ne cautionne pas, alors il m’aide à me remettre doucement. Quant à Lukas, je crois qu’il ne m’a jamais vu dans un état aussi pitoyable. Mais il ne peut pas comprendre, lui, ce que ça peut faire d’avoir un fantôme du passé qui revient nous hanter sans prévenir.
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