J'étais sortis de l'hôpital il y a une semaine de cela. Brahima m'avait trouvé un logement à l'abris de tout bruit. Mon état s'améliorait peu à peu et je réussissais même à marcher et à me tenir debout plus longtemps.
Brahima : avec un peu de patience les douleurs s'estemperont vite..
Djelika : merci. C'est vraiment gentil de ta part.
Brahima : je ferais tout pour toi. Tu as été un soleil depuis le jour que tu es entrée dans ma vie
Djelika : et toi donc!! merci encore d'être là.. Tu rentres ce soir?
Brahima : non je vais pas te laisser seule. Je vais retourner chercher quelques affaires et je reviens.
Djelika : et ta mère ? Que vas-t-elle dire à propos de tout ça?
Brahima : ma mère était témoin de tout cela et elle n'a rien pu faire. Il est temps de prendre les choses en main et de te sortir de toutes ces traditions stupides.
Djelika : je voudrais demander le divorce.
Brahima : d'accord on vas parler avec Djeneba et son avocat sur les procédures à adopter. Il est vraiment préférable de mieux préparer cela pour ne faire aucune erreur.
Djelika : tu as raison. Ah tient là voilà. Coucou Djeneba..
Djeneba : comment vas-tu ma belle?
Djelika : bien aujourd'hui ! Et toi?
Djeneba : j'irai mieux si toi ça vas!!
Brahima : je vais te la confié un moment , je reviens vite.
Djeneba : aucun soucis. A plus..
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Brahima s'est rendit à la maison pour essayer de faire sa valise avoir le minimum de vêtement afin de rester auprès de moi jusqu'à la fin de ma convalescence.
Safia : où vas-tu si précipitamment?
Brahima : nul part je vais m'éloigner de cette maison un moment..
Safia : c'est encore à cause de cette idiote de fille! tu ne m'écoutes plus , tu ne prends plus le temps de t'occuper de moi . Tout est pour cette fille Djelika par ci Djelika par là..
Brahima : maman arrête , ne fait pas semblant de pas savoir ce qui s'est passé. Cette fille a besoin de soutien de vous tous. Elle vous a été confiée mais à cause de votre méchanceté à tous son avenir est maintenant bafouillés à jamais.
Safia : en quoi m'accuse tu? ai-je forcé ton père à l'épouser? est-ce moi qui l'ai choisi?
Brahima : je la laisserai pas tomber , pas encore une fois de plus..
Safia : reviens ici tout de suite! ne me tourne pas le dos quand je te parle. Enfant mal élevé! pour qui te prends tu? tu pense donc être assez âgé pour me défier?
Brahima claqua la porte et s'enfuit dans la nuit avec ses affaires.
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Djeneba était resté à coté de moi toute la soirée avec l'avocat , nous parlions de ce qui s'est passé.
L'avocat : es tu prête à parler de ce qui s'est passé?
Djeneba : ne t'inquiète pas je suis là d'accord tout se passeras bien. Tu peux lui faire confiance et tu verras qu'il vas t'aider.
Djelika : tout a commencé au village , je venais de m'habituer à l'école. J'y allais avec mes amies et nous rentrions tous ensemble. Je me souviens encore de ses moment où nous sortions la nuit pour aller écouter les histoires de la vieilles femmes. On se souciaient peu de la vie à cette époque. Et cette nuit tout a changé. J'ai appris la terrible nouvelle. Au début j'étais réticente mais j'avais plus la force de me battre seule. J'avais surtout peur pour ma mère, elle qui a si bien pris soins de nous. Peu de temps après , le mariage se fit et j'ai déménagé ici dans la ville où je ne connaissais absolument personne. Je me suis retrouver dans la même cour avec deux autres femmes qui étaient mes coépouses, j'y étais pas habituer du tout , mais j'essayais du mieux que je pouvais de penser positivement..
Mes larmes se rejoignirent sous mon menton. Tout mon visage était mouillé. Djeneba était là à coté et me serrait la main.
Djeneba : tu veux qu'on arrête? on reprendra plus tard..
Djelika : non sa peut aller faut que je finisse, faut que je guérisse de tout ça.
Djeneba : d'accord, hésite pas à pleurer. Evacue tout ok..
J'essuyais au fur et à mesures mes larmes et je continuais..
Djelika : cette nuit-là j'avais peur d'être dans la même pièce que lui, la chambre nuptiale ne s'est pas bien passé et j'avais encore des douleurs mais lui s'en foutait.. Il me touchait quand il voulait et réalisait sur moi tous ses fantasmes. Il me brutalisait si je refusais et me frappait avec sa ceinture. Je me laissait toujours faire car j'étais affaiblit à force. mon corps me relâchait toujours. Chaque nuit s'il était chez moi il me violait et me laissait tout sale dans le lit et sortait pour vaguer à ses occupations. Jamais il n'a tourné le dos...
Djeneba : je pense que ça suffit pour aujourd'hui.
L'avocat : oui essaye de te reposer. Je ferais de mon mieux pour te sortir de cet calvaire .Tout se passeras bien.
Brahima était assis à la porte , la tête entre ses mains il pleurait à chaude larmes, m'écoutant raconter les tortures que son père m'infligeait. Je savais pas qu'il était déjà là..
Djeneba : Brahima ! tu es déjà là?
Brahima : comment vas-t-elle?
Djeneba : vas la rejoindre , elle a besoin de toi pour la sortir de tout ça, prends soins d'elle je t'en supplie. Aide la du mieux que tu peux..
Brahima : j'en ferais une affaire personnelle n'en doute pas.
J'étais allongé par terre , les yeux à moitié fermé, j'avais vraiment mal à la tête. J'ai pleuré comme personne ne l'a fait auparavant. Il s'approcha petit à petit de moi et vint s'assoir.Il me prit la main. Ses bras étaient fort et si rechauffant..
Djelika : tu es revenu?
Brahima : oui je suis là!
Djelika : et ta mère? J'espère ne pas te creer de problème..
Brahima : tu es désormais ma principale source d'occupaton. Le reste ne compte pas. Repose toi et laisse-moi agir. Il paiera pour tout ce qu'il a pu t'infliger comme douleur..
Djelika : tu écoutais ? écoute je voulais pas que tu sache , je veux pas que tu le déteste à cause de moi.C'est ton père..
Brahima : cet homme n'est pas mon père.Mon père n'aurait pas agit ainsi.Pourquoi ne m'avoir rien dit? pourquoi avoir garder tout sa pour toi,
Djelika : je ne voulais pas briser votre relation..
Brahima : peu importe le nombre de coup que tu as reçu de sa part, je ne dormirais que si je le vois derrière les barreaux.
Il s'est soudainement relever et est partit.
Djeneba : où vas tu encore?que compte tu faire?
Brahima : ce que j'aurais dù faire il y a longtemps..
L'avocat : écoutez je sais que vous etes en colère mais cela n'arrangera pas la situation. N'aggravez pas son cas..
Brahima : je veux juste m'expliquer avec lui..
Djeneba : non mais tu es tetu..
Sans les écouter il se rendit de nouveau dans la demeure et trouvât son père cette fois ci dans la cours en train de manger tranquillement sans se soucier de ce qui se passe..Il arriva furieux et renversa son plat. Les deux hommes commencèrent à s'affronter....