XVII Fleurs flétriesÀ peine arrivée, Hélène s’était hâtée de prendre avec sa petite compagne le chemin de la maison de Lydie. – Oh ! Mademoiselle, dit tout à coup la petite qui courait plutôt qu’elle ne marchait à côté d’elle, voyez comme mes pauvres fleurs sont fanées ; elles ne seront plus du tout jolies. Pauvre Lydie ! j’aurais tant voulu lui faire plaisir. – Elles refleuriront dans l’eau, dit Hélène. Hâtons-nous, ma petite, il est si tard déjà. Est-ce encore bien loin ? Elle éprouvait une étrange impatience d’arriver auprès de Lydie. Une angoisse inexprimable s’était emparée d’elle, il lui semblait que ce serait trop tard. – Elle était mieux hier, n’est-ce pas ? demanda-t-elle à Madeleine. Combien de fois déjà elle lui avait fait cette même question ! – Oh ! beaucoup mieux, répo