Mon père et elleElle avait su gagner l’amitié de mon pèreSans le connaître ou lui parler, rien qu’en passantEt c’était comme une parenté de lumièreEntre ses cheveux blonds et les doux cheveux blancs. Certes, presque jamais il ne me parlait d’elle,Mais quelquefois il me disait : « Comment va-t-on ? »Je sentais qu’il voulait que je lui sois fidèleEt qu’il m’encourageait à l’aimer pour de bon. Et quand il souriait avec son bon sourireJe voyais la charmante image dans ses yeuxEt j’avais alors bien du mal à ne pas direCombien nous nous aimions et que j’étais heureux. Le silence est meilleur si la peine est cruelle…Quand mon père à présent dira : Comment va-t-on ?Je répondrai : Très bien ! Ce soir, nous nous voyons…En me disant tout bas : Mon Dieu ! Comment va-t-elle ?…