Si j’ai pu l’oublierSi j’ai pu l’oublier, c’est qu’elle fut très bonne,C’est qu’elle vint me voir encor longtemps après,C’est qu’avec la chaleur de toute sa personneElle a chauffé d’amour la chambre où j’attendais. Elle a su me parler d’une amitié profonde,En écartant l’amour, sans me faire souffrirEt mêler ces deux mots pour que je les confonde,De même qu’au malade on dit : Tu vas guérir… Mais qu’importent les mots ! C’est surtout sa présenceQu’il me fallait, la sentir près, la voir encor,Être encor pénétré de la douce influenceDe cet ange gardien casqué de cheveux d’or. Si j’ai pu l’oublier, c’est qu’elle fut très doucePour m’expliquer que mon malheur n’existait pasEt qu’elle n’eut jamais un geste qui repousse,Sans pourtant rien donner, quand je tendais les bras. Si j’ai pu l’oublier, c’