DépartAmie, à cette portièreNe vous penchez pas ainsi.La gare a trop de lumière,Mon âme trop de soucis. N’ôtez pas votre voilette,Pour un b****r c’est trop tard…Allez, un signe de têteC’est bien assez quand on part. Ne me donnez pas vos roses,Là-bas s’agite un fanal…Ne me dites que des chosesQui ne me feront pas mal. Cette cloche est lamentable…Des gens courent sur les quais…Ah ! qu’ils sont interminablesLes trains qu’on n’a pas manqués !… Avez-vous des couvertures ?Le petit jour est glacé.Vous fermerez vos fourruresSur notre bonheur passé. Et des coussins, ma chérie ?Le wagon serait trop durPour la tête défleurieEt les cheveux d’or obscur. Oui, j’ai tout… Adieu madame…Mais le coussin le plus douxSur lequel on met son âmeDites-moi, l’emportez-vous ?