Lecture du DanteC’était par un soir fou de vents irrésistibles,De portes gémissant, de pluie et de souci.Et moi je relisais toujours les vers terribles ;« Et celui qui pécha par amour souffre ici… » Je voyais le long de mes murs les bords livides.Et les esprits errants que le souvenir suit.Voyageur, tu tenais au moins la main du Guide,Moi j’avais atteint seul les lieux où rien ne luit. Les rideaux s’agitaient, pauvres âmes en peineEt l’ombre du tapis était un lac profondD’où des êtres sortaient comme une longue chaîne…Malheur à qui peut voir les morts sans compagnon ! La longue nuit ! demain ! toujours ! l’ennui de vivre !Un cœur que le remords familier rétrécit…J’ai regardé la chambre et refermé le livre…« Et celui qui pécha par amour souffre ici… »