VIIILes évènements que nous venons de raconter avaient, aux yeux des colons, trop de gravité pour que la simple arrestation d’un commandeur et du messager de Fabulé les satisfît. Quant à l’e********t de Dubost, c’était là un secret que d’Autanne et Du Buc avaient dû garder pour eux seuls ; et, si heureux qu’ils fussent du secours inattendu de Macandal, ils répugnaient encore à se fier absolument à ce mulâtre qu’un caprice ou la nécessité peut-être d’assurer son salut pouvait entraîner à les trahir. Pour toutes ces causes, les deux jeunes créoles résolurent de hâter le dénouement de cette aventure. Le plus court et le plus prompt moyen leur parut être de tenter une démarche auprès du marquis de la Varenne, démarche qui aurait pour objet de signaler au gouverneur, en lui demandant justice,