XXIII Vœux de vengeance. Je m’endormis bientôt, et cette fois pour longtemps. Je ne m’éveillai que vers minuit. La température s’était refroidie, mais je m’aperçus que l’on ne m’avait pas négligé : mon serapé et ma peau de buffle m’avaient suffisamment protégé contre le froid, pendant mon sommeil. A mon réveil, je me sentis mieux. Je cherchai autour dé moi mes compagnons, qui avaient sans doute éteint le feu afin que son éclat dans les ténèbres n’attirât pas le regard do quelque Indien errant. La nuit était claire, quoique la lune ne brillât pas au firmament ; le ciel était parsemé de mondes étincelants, et la lumière des étoiles me permettait de distinguer les formes des deux trappeurs et le groupe des quatre chevaux puissants. Un seul de mes sauveurs dormait ; l’autre, debout, veill