XXII Une conversation piquante. La surprise, jointe à l’effort que j’avais fait en me levant, m’avait épuisé, et je retombai en faiblesse. Ce ne fut toutefois qu’un étourdissement passager, et je repris bientôt connaissance. Cependant, les deux hommes s’étaient approchés ; après avoir appliqué quelque chose de froid sur mes tempes, ils se tinrent à mes côtés en conversant. J’entendais chaque mot. Je ne m’expliquai pas comment ils connaissaient le motif qui m’avait amené là. Par leur conversation, je ne pouvais douter qu’ils ne possédassent le secret de ma conduite. Où avaient-ils obtenu ces renseignements ? Certes, aucun des deux n’avait été à la rancheria ni dans l’armée, sinon j’aurais entendu parler d’eux. D’ailleurs, en ce cas, ils se seraient fait connaître à moi, car une amitié