VCe fut sur ces entrefaites que s’engagea, entre la Vaillante et la croisière anglaise, cette canonnade dont le retentissement avait jeté tant d’épouvante au sein de la famille Robert. « – Mes calculs étaient bons ! » s’écria le commandant Flottard en entendant les premiers coups de canon ; « c’est à nous que l’Anglais enverrait maintenant ses dragées !… Plût à Dieu !… Quel dommage que des instructions impérieuses m’aient fait un devoir de la prudence !… Drôle de prudence !… Ayez-en donc avec des gaillards qui ont la rage de se jeter à l’eau comme les moutons de Panurge !… Ah ! morbleu ! puisqu’ils aiment l’eau, je leur en ferai boire !… Lieutenant avancez à l’ordre. » Le lieutenant s’approcha respectueusement. « – D’aujourd’hui à huit jours, » reprit le capitaine Flottard, « ni vin, ni