IVQuel que fût le péril auquel s’exposait bravement Robert, ce péril était donc moins grand peut-être que celui où la frayeur précipitait aveuglément son timide compagnon de voyage. Le bruit du canon produisait alors un effet bien plus héroïque sur l’âme autrement virile du jeune homme. Nous l’avons laissé se glissant peu à peu, pour n’en pas être renvoyé, jusqu’au haut de l’escalier qui conduit de la sainte-barbe à la batterie. Robert-Robert n’avait pas voulu quitter ce poste, d’où il faisait passer des gargousses aux canonniers. Plusieurs fois même il avait osé traverser la batterie pour porter les munitions jusqu’aux pièces, et il avait pu juger par ses propres yeux et à son très grand péril, des ravages que causait le feu de la corvette anglaise. Quelques artilleurs étaient déjà bl