CHAPITRE XX Fuite dans la nuit Le lendemain, vers dix heures du soir, c’était alors le 26 janvier, je me préparai à quitter mes parents. À la dernière minute, ils hésitaient à me laisser partir, se demandant encore s’ils avaient à craindre pour moi les périls du siège plus que ceux d’un tel voyage. Mon père désirait me conduire à la gare d’Orléans où le ballon nous attendait, mais il dut y renoncer à cause de sa faiblesse et du froid. Aschuler, persuadé que son fils courait à de nouveaux exploits, profitait de la circonstance pour rappeler les hauts faits du cuirassier. Et il concluait : « C’est qu’il n’a pas froid aux yeux, mon Charles. » Annette pleurait, disant à son fiancé : « Je vous ai retrouvé lorsque je vous croyais mort ; pourquoi faut-il que vous recherchiez encore les dan
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