CHAPITRE XVI À la recherche du 19e Une seule crainte m’agitait, c’était de ne pas retrouver mon père ; aussi je pressai ma course, et au bout de quelques minutes, je m’étonnai de ne pas apercevoir le 19e qui, cependant, n’avait qu’une légère avance sur moi. Au Grand-Montrouge, je crus entendre le trot d’une troupe ; en effet, dans la rue que je suivais débouchèrent plusieurs compagnies. « Les voilà, pensai-je, ils ont pris par un autre chemin. » Mais je ne reconnus ni les hommes, ni les officiers ; c’était le 4e. Je continuai ma route, très ennuyé. Dans la Grand-Rue, un second bataillon défilait au pas gymnastique. « Cette fois ce sont eux », me dis-je. C’était le 18e. J’abordai un sous-lieutenant et je lui demandai : « Avez-vous vu le 19e ? Savez-vous où il est en ce moment ? –