CHAPITRE XV Départ pour la bataille Nous fûmes obligés, Faget, Jules et moi, de nous reposer durant près d’une semaine, pour nous remettre des émotions terrifiantes par lesquelles nous avions passé ! Tandis que je gardais la chambre, Charles me tint compagnie ; il me conta sa campagne et m’avoua combien il s’ennuyait de son inaction. Il désirait reprendre du service, mais on lui disait d’attendre que sa santé fût complètement rétablie. Un matin, le jour même où je ressortis pour la première fois, il m’annonça tout joyeux qu’il entrait dans le service de l’aérostation. Il apprenait la manœuvre, et il comptait quitter Paris bientôt par ballon et prouver qu’il était propre encore à quelque chose. « Comment ! lui dis-je, vous voulez courir à de nouveaux dangers ! vous ne pensez donc pas a