CHAPITRE XII De Reischoffen à Paris, en passant par Mayence Imaginez, nous dit-il, en parlant de la charge de Reischoffen, le choc le plus terrible de deux cavaleries, la mêlée la plus effroyable. Nous arrivâmes sur l’ennemi dans un galop furieux que rien au monde n’aurait pu arrêter ; les sabres s’abattaient sur les casques et les cuirasses, cherchant les figures, les bras, les parties du corps non protégées, tandis que des hourras de rage, des cris d’excitation partaient de tous côtés, couvrant les plaintes des blessés. Des chevaux se dressaient, rugissaient, puis tombaient sous les coups, entraînant leur cavalier, sur qui les autres passaient. Nous étions inférieurs en nombre, comme toujours, mais nous avions un tel entrain que, par trois fois, nous traversâmes les régiments ennemis.