VIII

2249 Words

VIII Elle s’inclina devant moi, presque jusqu’à mettre un genou en terre ; et dans cette attitude douloureuse, avec sa pâleur, ses cheveux épars, et ses beaux bras nus sortant de son châle écarlate, elle eût désarmé un tigre ; mais j’étais si heureux de voir Eugénie justifiée, que j’eusse accueilli mon affreuse portière avec autant de courtoisie que la belle Laure. Je la relevai, je la fis asseoir, je lui demandai pardon d’être rentré si matin, n’osant pas encore demander pardon, ni même jeter un regard à ma pauvre maîtresse. « Je suis bien malheureuse et bien coupable envers vous, me dit Laure encore tout émue. J’ai failli amener un chagrin dans votre intérieur. C’est ma faute, j’aurais dû vous prévenir, j’aurais dû refuser la généreuse hospitalité d’Eugénie. Ah ! monsieur, ne faites de

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