VIII Le mari doit-il fidélité à sa femme ?Le domaine où M. et Mme d’Aimery venaient chaque année passer l’automne, n’avait rien en lui-même qui rappelât le fier baron du Moyen Âge dont M. d’Aimery se vantait de descendre en ligne maternelle. C’était une habitation toute moderne, très confortable qui avait été bâtie par le propriétaire actuel et qui ressemblait beaucoup à nos belles maisons du bois de Boulogne. Située sur la montagne, à mi-côte, elle voyait passer à ses pieds le flot d’un torrent, et s’étendre devant elle les riches plaines de la Limagne d’Auvergne, tandis que, derrière elle, et au point le plus élevé, se dressait sur le ciel la ruine pittoresque du manoir primitif. Le parc montait par des allées sinueuses jusqu’à cette ruine soigneusement entretenue, que M. d’Aimery ne