XXAlexandra Michaïlowna me portait donc une affection toute particulière et aimait à partager avec moi sa solitude. Elle me consacrait tous les loisirs que lui laissait son enfant, un bébé d’un an à peine. Elle se mit en tête, peut-être pour se distraire, de faire mon éducation, et sans craindre la concurrence de Mme Léotard, qui souriait un peu de ses efforts. Elle voulait en effet m’apprendre toutes les sciences, à la fois, en sorte que je n’y comprenais rien et qu’elle se perdait elle-même dans ses explications. Mme Léotard trouvait qu’il y avait insuffisance de méthode, et que le rudiment laissait à désirer, mais l’on suppléait à tout par une bonne volonté très grande et aussi par beaucoup de mutuelle affection. Ma protectrice s’inquiétait peu de la pédagogie, elle avait remarqué se