XVIIILa séparation fut décidée. En vain Mme Léotard voulut bien prendre ma défense. Katia fut avertie qu’elle ne me verrait plus d’ici huit jours. J’appris cette nouvelle dans la soirée et en fus anéantie. Il me semblait que Katia ne pourrait, après ce qui s’était passé entre nous, supporter cette séparation. Le prince, qui me vint voir le lendemain, chercha par des consolations à me rendre l’espérance, mais tout était bien fini pour nous. La princesse était inébranlable dans sa détermination. Je restais ainsi plongée dans ma douleur, quand trois jours après je reçus un billet de Katia envoyé par la femme de chambre. « Je t’aime beaucoup, m’écrivait-elle, et ne songe qu’au moyen de me retrouver près de toi. Ne pleure donc pas, ma chérie, et écris-moi comme tu m’aimes. J’ai rêvé de toi,