XIXMaurice s’était relevé. Nous nous empressions tous deux autour de lui ; je réchauffais ses deux petites mains dans les miennes, tandis que Marguerite rajustait son manteau et nouait un foulard autour de son cou. Le cher petit luttait encore contre le sommeil. Tout en s’efforçant de tenir ses yeux grands ouverts, il les promenait de côté et d’autre et cherchait à s’orienter. « Es-tu bien réveillé ? lui disais-je ; te sens-tu de force à marcher maintenant ? – Je crois que oui, murmura-t-il. Mais tais-toi, j’entends quelque chose… ; ne parle pas ! » L’oreille de Maurice était d’une sensibilité extraordinaire, et ses yeux valaient son oreille. Je suivis la direction de son regard : il s’attachait, depuis un instant, avec une étrange fixité, sur un amas de roches que les flammes vacillan