20Ojsternig sourit. Il fit signe au bourreau d’exécuter la sentence. Le bourreau dénoua la corde du gibet, une trappe s’ouvrit dans l’estrade. Et Radim Cütting, condamné pour avoir dit du bien de Volod le Noir, le chef des rebelles, tomba dans le vide, un solide nœud coulant autour du cou. Ojsternig regardait le condamné s’agiter. Sa bouche ouverte, ses yeux gonflés par la pression sanguine qui semblaient sortir de leurs orbites. Protégé par Agomar et cinq hommes d’armes aux épées dégainées, Ojsternig promena sur la foule un sourire de mépris. Nul ne soufflait mot. On entendait seulement les râles du condamné. Ojsternig se dit avec regret que l’homme mourrait trop vite. La cruauté le divertissait, le temps qu’elle durait, mais ne le rassasiait pas. Très vite la faim revenait. Mais si p