III Angoisses – Chacun son tour ! – La cangue et le bouton bleuTsin, toutefois, ne parut pas se souvenir de la manière dont nous nous étions séparés quelques années auparavant. Aussi bien j’étais son supérieur de par mon bouton de cristal, et, dans les circonstances ordinaires de la vie, il me devait obéissance. Il le comprit sans doute, car il m’aborda d’un air respectueux. Ce furent des salutations sans fin, des compliments à perte de vue, des protestations d’amitié pour moi, pour mon père, pour mes aïeux jusqu’à la sixième génération. Je répondis assez froidement à ces politesses outrées. Tsin me semblait tout à fait abruti par l’usage de l’opium ; ses joues étaient plus parcheminées, ses yeux plus caves que jamais ; la longue tresse de cheveux, avec laquelle il m’avait torturé si sou