III L’autorité paternelle en Afrique – Le pagne de Samba – Une mère… n’importe la couleurQuand nous entrâmes, on nous entoura, on s’informa de ce que nous souhaitions. Mon père causa tout bas avec un noir qui était venu en compagnie des Européens et qui était vêtu comme eux, mais qui parlait notre langue. Le noir, après m’avoir jeté un regard investigateur, transmit au chef des blancs ce qu’on venait de lui dire. Ce chef, – un affreux bossu, à l’œil louche, qui exhalait une odeur abominable, – s’approcha de moi avec empressement. Il me palpa, me retourna en tous sens ; il me fit lever les bras, courir et sauter ; il regarda mes dents avec soin. Je ne savais à quoi cela devait aboutir, mais je me prêtais aux volontés de cet homme, qui m’inspirait de la terreur. Cet examen achevé, le chef