Le sixième livre de l’histoire comique de FrancionComme j’étais un matin dedans la cour, il vint un homme, vêtu assez modestement, demander à parler à lui. Les gens qui savaient que je possédais du tout Clérante envoyèrent celui-ci par devers moi, pour voir s’il aurait alors un libre accès auprès de lui. Ce personnage de trente-cinq ans ou environ, ayant de très bonnes raisons et un geste très grave, fut pris de moi pour honnête homme : je le menai jusqu’à l’allée de la chambre de Clérante et lui dis qu’il entrât hardiment, puis m’en retournai où j’avais affaire. Il fait à Clérante une très humble révérence et lui dit : – Monseigneur, l’extrême désir que j’ai de vous rendre du service, joint à celui de me voir délivré, des persécutions de quelques-uns de mes parents, me fait venir ici pou