Le rossignol ne chantait plus et remerciait le génie de la chaîne qu’il lui avait donnée. Cependant le temps s’avançait, et peu à peu les amants s’accoutumèrent à leur bonheur. Leur union avait toujours son charme, mais elle n’avait plus sa nouveauté. À l’ivresse de la première possession succéda bientôt un sentiment aussi doux, mais plus calme. La passion faisait insensiblement place à la tendresse, comme les rayons brûlants du soleil aux lueurs délicates de la lune. D’abord cette transition fut tout intérieure, et rien ne fut changé dans les rapports, ou du moins bien peu de chose. Le rossignol, qui était toujours resté près de sa Gul bien-aimée, se mit bien à voler un peu autour d’elle, mais sans s’éloigner seulement de la longueur d’un roseau. Pourtant, quand la rose, qui dormait, ch