XXXII HONNÊTE TRANSACTION.Quelques heures s’étaient passées depuis ce mémorable déjeuner, si singulièrement interrompu par l’assiette de bottes qu’Akabila avait servie à Luizzi. Le baron voulut en demander l’explication à Rigot, qui ne répondit qu’en riant comme un possédé. Madame Turniquel se contenta de dire : – Cette bête de sauvage n’en fait pas d’autres, mais c’est une manie de Rigot ; ça l’amuse, il faut le laisser faire. Quant à Ernestine, ce n’était pas une fille à qui l’on pût demander quelque chose qui ne l’intéressât point personnellement. Occupée de sa personne, de sa figure, de sa toilette, elle semblait avoir pris pour les façons aisées et peu prétentieuses de Luizzi le mépris le plus profond ; c’est à peine si elle daignait écouter le peu de mots qu’il lui adressait de te