Topaze, peintre de portraitsJe suis son héritier, je fus son confident ; personne mieux que moi ne peut conter sa curieuse et instructive histoire. Né dans une forêt vierge du Brésil, où sa mère le berçait à l’ombre sur des lianes entrelacées, il fut pris tout jeune par des Indiens chasseurs, qui le vendirent à Rio-Grande, avec une cargaison de Perroquets, de Perruches, de Colibris et de peaux de Buffles. Il vint au Havre en cette compagnie, gambadant sur les haubans et les vergues, chéri des matelots auxquels il jouait mille méchants tours, mordant l’un, griffant l’autre, et ne regrettant guère de sa sauvage patrie que ce bon soleil, si brillant et si chaud, sous lequel un Singe même, la plus frileuse des créatures après l’Homme, n’a jamais claqué des dents. Le capitaine du navire, qui s