– Eh ! murmurait une troisième Cantharide, affreux tyran, harmonie que j’adore et que je redoute, ne peux-tu laisser en paix mon imagination ? J’ai vu des bois de citronniers où passaient des Capricornes mouchetés ; j’ai vu des convois de Fourmis défiler sous les arceaux noirs d’une cathédrale ; j’ai vu des prairies verdoyantes où de jeunes Charpentiers gravaient leurs chiffres sur l’écorce des bouleaux ; j’ai vu des Blattes qui dévoraient un pain de sucre ; j’ai vu des feuillages d’un vert très sombre dans lesquels s’enfonçait un beau Papillon, qui se transformait subitement en Araignée pour s’évanouir au fond d’une caverne obscure. – Aïe ! hélas ! holà ! criait une Cantharide d’un âge mûr, quelle ivresse ! quelles délices ! quel bonheur ! quel génie ! Ce Scolopendre est immense ! Je me