XXIXLe braconnier continua : « J’éventrai donc le sac ; mais, à mon grand étonnement, j’eus beau fouiller les dépêches en tous sens, il n’y avait pas d’argent. J’avais un couteau, je cherchai un sapin, et je me fis une torche avec une branche résineuse. Le vent était mort, la pluie ne tombait plus et j’étais au plus profond du bois. Je battis le briquet et j’allumais tranquillement ma torche pour voir clair. J’avais toujours l’espérance que les quinze mille francs se trouvaient en billets de banque sous enveloppe. J’ouvris toutes les lettres l’une après l’autre. Pas plus de billets que d’or ! J’étais volé et j’avais commis un crime inutile. Alors la peur me prit et je me sauvai laissant le sac et les dépêches dispersées sur le chemin du bois. Personne ne m’avait vu monter dans le