CHAPITRE III LE LECTEUR FAIT LA CONNAISSANCE DE M. PINKERTONL’étranger, comme je viens de l’indiquer, était un peu plus âgé que moi ; c’était un homme de haute taille, à la physionomie franche et cordiale, aux gestes vifs. « Puis-je échanger un mot avec vous ? lui demandai-je. — Mon cher Monsieur, répliqua-t-il, je ne sais à quel sujet, mais je consens à en échanger cent, si cela peut vous être agréable. — Vous venez de quitter une jeune dame, continuai-je, que j’ai offensée bien malgré moi. Lui parler à elle-même serait renouveler son embarras ; je saisis donc l’occasion de lui présenter mes excuses, avec l’expression de mon profond respect, en m’adressant à son ami, peut-être même, ajoutai-je en m’inclinant très bas, son protecteur naturel. — Vous êtes un de mes compatriotes, s’écri