CHAPITRE XIII L’ÎLE ET LE BRICK NAUFRAGÉTel est l’attrait exercé par la vue de la terre ferme : l’équipage entier trahit une vive joie en apercevant la côte qui émergeait de la brume. Johnson, toujours au gouvernail, souriait maintenant ; le capitaine Nares étudiait tranquillement la carte des Îles, et les matelots, réunis à l’avant, causaient avec vivacité en se montrant l’îlot du doigt. N’avions-nous pas échappé presque par miracle au danger ? Maintenant le vent, en véritable espiègle, s’était calmé. Cependant une nouvelle terreur vint m’assaillir ; le capitaine Trent serait-il arrivé avant nous ? Aurions-nous une lutte à engager ? Je montai dans le gréement et je scrutai avidement des yeux le récif de corail, la ligne de brisants et la lagune qu’ils renfermaient. J’apercevais distinc