CHAPITRE VI JE PARS POUR L’OUESTJ’arrivai le lendemain matin chez mon oncle, juste à temps pour assister au déjeuner de famille. Plus de trois ans s’étaient écoulés, presque sans amener de changements dans la maison, depuis le jour où, jeune Américain fraîchement débarqué, je m’étais assis pour la première fois devant les friandises de la famille : merluche, saumon fumé et jambon de mouton. Il y avait un changement cependant : c’est que j’avais grandi dans l’estime de tous. Après avoir parlé de la mort de mon père dans les termes que prescrit la bienséance et avec une lenteur cérémonieuse inhérente à l’Écossais, la société entama un sujet qui l’intéressait davantage, celui de mes succès. Mes parents avaient été heureux d’apprendre ma renommée grandissante, j’étais à présent une célébrité,