CHAPITRE V LE MALHEUR ME POURSUITJe ne m’arrêterai pas à raconter par quelles chutes successives je tombai dans la misère. Cet appel à la bourse nommé emprunt, quoiqu’il ne dût jamais être remboursé, était assez à la mode entre étudiants, et j’en connais plus d’un qui vécut pendant longtemps de cette exploitation. Mais ma mauvaise fortune me poursuivit, et je n’eus pas même cette ressource : la plupart de mes amis avaient quitté Paris ; d’autres se trouvaient eux-mêmes dans une situation précaire. Romney, par exemple, en était à parcourir Paris, chaussé de sabots, le reste de son habillement en si mauvais état (malgré les nombreuses épingles destinées à retenir les déchirures) que les autorités du Luxembourg furent d’avis de lui interdire l’entrée du musée. Dijon était également dans de