Chapitre 1

3226 Words
D'un pas furieux et poings fermement serrés, Clara quitta précipitamment le cinéma où elle venait d'avoir son énième rendez-vous. Ce rencard s'était avéré être une erreur qui avait fini en un fiasco magistrale. Le beau et jeune allemand Jacob Van Breda dont la photo de profil l'avait fait chavirer n'était en réalité qu'un vieux et laid porc de cinquante six ans désireux de se taper des femmes plus jeunes que lui. Dès qu'elle avait compris la duperie de cet homme, elle aurait dû fuir. Mais elle s'était entêtée à aller jusqu'au bout rendez-vous par pure politesse. Elle s'était alors enfermée dans un mutisme pour contenir sa colère alors que Jacob lui donnait des explications insensées pour se justifier. Dès qu'ils s'étaient trouvé une place pour visionner le film inintéressant à l'affiche, elle s'était dit qu'il allait enfin arrêter de lui pourrir la soirée pour se concentrer sur le jeu des acteurs aussi nuls soient-ils. Au bout de quinze minutes de visionnage, quelle n'avait pas été sa surprise lorsqu'elle avait sentit une main grasse et dodue se poser sur sa cuisse mise à nue par une mini-jupe en cuir. Elle s'était alors grotesquement raclée la gorge pour le rappeler à l'ordre. Mais il avait continué son sale jeu en remontant sa main. Clara s'était alors servie de ses cours de techniques d'autodéfense pour lui broyer et lui tordre la main. Après lui avoir déboité quelques doigts, elle s'était échappée sous les cris de douleur de l'homme et sans se préoccuper des murmures venant des autres personnes venues suivre le film. Voilà comment elle s'était débrouillée pour se retrouver en petite tenue sur le bord de la route. Poussant un cri de rage hystérique, elle donna un coup de pied virulent à un pauvre poteau qui se trouvait là et qui n'avait rien fait. Malgré ses bottines, Clara se fit mal et geingnit de douleur sous les regards rieurs, moqueurs, ou effarés de certains passants. Qu'avait-elle fait au bon Dieu pour mériter une telle malchance en amour ? À chaque fois elle se disait "plus jamais", mais à chaque fois elle ne pouvait s'empêcher de retourner sur ce damné site pour chercher un prince charmant. Tout ça c'était de la faute d'un seul homme : Bjarke Thomsen. Si seulement cet aveugle ouvrait les yeux pour la regarder vraiment ne serait-ce que deux secondes, il verrait combien elle mourait d'amour pour lui. Et elle ne serait pas obligée de faire la "p**e" sur des sites web de rencontres douteux à la recherche d'un mâle aussi potable que lui. Maudit Bjarke, pesta t'elle en hélant un taxi jaune. Une fois que celui-ci se stoppa, elle ouvrit rageusement la portière et posa ses fesses sur la banquette arrière en grognant des trucs inintelligibles. Le chauffeur la regarda comme s'il s'agissait d'une folle venue d'une autre planète. Elle avait conscience de ne ressembler à rien avec son maquillage qui avait coulé mais bon sang, elle voulait juste rentrer chez elle au plus vite! — Qu'est-ce que vous regardez ? Conduisez ! gronda-t-elle de façon acerbe avant de sortir un mouchoir de son sac et de se moucher bruyamment. Clara n'était pas du genre à parler aussi rudement aux gens. Elle était plutôt dotée d'une nature calme, douce et timide. C'est d'ailleurs pour cette raison que les enfants de la crèche l'adoraient. Mais ses échecs incessants en matière de rencards commençaient à avoir raison d'elle. Le chauffeur soupira en secouant la tête puis s'engagea dans la circulation. Front collé à la vitre refroidie par la brise nocturne, Clara regardait les lumières de la ville défiler sans vraiment les voir. Quand avait-elle commencé à être tourmentée par le besoin de ne pas finir seule ? C'était sûrement après la mort de sa sœur jumelle. Éva n'avait pas seulement été son autre moitié, elle avait été son tout. En prenant conscience qu'elle n'allait plus voir son sourire, ni entendre sa voix fluette, Clara avait eu l'impression qu'un grand gouffre s'était formé en elle. Puis il y a deux ans elle avait rencontré Bjarke. Cette sensation de vide s'était anormalement décuplée. Ayant eu le coup de foudre pour lui, elle avait immédiatement su que cet homme serait son phare dans la tempête, celui qui comblerait ce trou. Mais l'indifférence qu'elle avait essuyé n'avait fait que la terrasser comme la foudre. Elle avait envie de le détester pour ça, malheureusement son amour pour lui était trop puissant. Cet homme était un triton qui avait su la charmer plus que quiconque. Aux yeux de la blonde, personne ne lui arrivait à la cheville. Une fois à l'intérieur de sa maison, ou plutôt celle de Sorrow, Clara se dirigea vers la petite salle de bain pour se remplir sa baignoire. Tandis que l'eau montait petit à petit dan cette dernière, Clara enleva ses vêtements qu'elle avait achetés cet après-midi même et qui lui avaient coûté une petite fortune. Tout ça pour qu'un sale menteur vienne poser ses pattes crasseuses sur elle. Elle frisonna de dégoût au souvenir du vrai Jacob et plongea dans son bain mousseux. Elle s'y prélassa avec un casque audio reposant sur sa tête. Cependant même la musique du chanteur Andrea Bocelli ne parvint pas à lui donner un semblant de sérénité ce soir. Après s'être enveloppée dans une serviette, elle s'assit à son petit bureau et prit le carnet dans lequel elle notait les informations de tous ses rencards. Après deux ans de recherches, elle en était à son cent cinquante deuxième échec. Elle saisit son feutre rouge et barra rageusement le nom de Jacob Van Breda, elle ajouta même l'indice "le porc du cinéma" à côté pour se rappeler de qui il était au cas où elle retomberait sur son profil. Elle avait eu à annoter des rappels comme: l'alcoolique tripolaire, le traqueur de vierges , le gigolo de la boîte de nuit, le gothique aux penchants vampiriques... Après un soupir, elle alluma son ordinateur et alla sur le fameux site de rencontre pour bloquer définitivement ce Van Breda. Dans la liste des hommes lui ayant envoyé une multitude de demandes, elle en choisit un qui avait l'air potable, priant pour que ce ne soit pas un autre Jacob. Il s'agissait d'un blond à la carrure imposante et athlétique. Il avait vingt-sept ans et était originaire d'Hawaï. Il habitait à Waltham depuis quelques mois déjà et cherchait une compagne avec qui s'établir. Bizarrement il ressemblait un peu au danois qui hantait ses nuits. Comment un aussi bel homme pouvait-il avoir recours à un site de rencontre alors que les filles devaient se pâmer sur son passage... C'était un peu louche. Mais bon, elle n'allait pas se plaindre, et puis qui ne tente rien n'a rien. Elle lui envoya un "coucou" et patienta... Une minute... Deux minutes... Trois minutes... Il était pourtant en ligne. Avait-il trouvé une candidate mieux qu'elle ? Clara continua de fixer intensément l'écran de son ordinateur... Quatorze minutes... quinze.... seize... C'était trop pour elle. Sans comprendre pourquoi, elle fondit en pleurs. Tout ce qu'elle voulait c'était un homme pour se sentir moins seule. Depuis que Sorrow était partie elle n'avait même plus d'ami à qui se confier. En pensant à cette dernière, elle décida de lui téléphoner. Il devait être à peu près neuf heures du matin en Grèce. Elle saisit son téléphone et composa le numéro de son amie à travers sa vue embuée de larmes, priant pour que celle-ci soit disponible. Sorrow décrocha à la cinquième sonnerie. — Allô ? fit-elle d'une voix endormie. Clara perçu des cris de bébés en arrière fond. — Allô, je te dérange ? — Non, je venais tout juste de me réveiller. Les jumeaux ne nous ont pas laissé dormir cette nuit alors j'ai fait un peu de grâce matinée pendant que leur père s'occupait d'eux... Attends... Mais tu pleures ? Qu'est-ce-qu'il se passe ? demanda Sorrow alarmée. — J'en ai plus qu'assez Sorrow. J'en ai ras-le-bol, tu comprends ça ? Pourquoi je ne peux pas trouver un mec bien? En plus le seul homme que je veux vraiment me prends pour de la décoration. Je suis maudite ! brama la blonde. — Clara! soupira tristement son amie. Je t'ai déjà conseillé de parler à ce Bjarke. Comment veux-tu faire une omelette si tu ne casses pas les œufs ? — C'est que j'ai si peur ! — Il ne va pas te tuer juste parce que tu lui avoues tes sentiments! Ce n'est pas comme si tu pouvais t'empêcher de ressentir du désir pour lui! Et même s'il te rejette, tu n'as que vingt-trois ans, pas soixante. Tu as tout le temps pour trouver l'homme de ta vie. — C'est facile à dire pour toi, tu ne sais pas ce que ça fait d'être seule. — C'est là que tu te trompes, lui dit Sorrow sans être vexée par ses propos. Quand ma mère adoptive est morte, je me suis sentie très seule. C'est vrai qu'aujourd'hui j'ai Nikolaï et mes enfants, je suis reconnaissante à la vie pour ça. Mais même si je ne l'avais pas croisée, je n'en aurai pas fait tout un plat. Arrête de dramatiser la situation, tu as des réactions exagérées concernant cette histoire. — Je veux juste qu'on m'aime, je veux savoir ce qu'est l'amour et vivre une romance telle que la tienne ! se plaignit Clara en reniflant bruyamment. — Et tu la vivras Clara. Mais pour le moment arrête avec tes sites de rencontres. Je parie que tu viens tout juste de rentrer d'un rencard et que ça s'est terminé en catastrophe. J'ai peur qu'un jour tu tombes sur un psychopathe. — Oh t'inquiètes pas, c'est déjà arrivé innombrablement, raison pour laquelle je cherche encore. — Je parle d'un vrai psychopathe Clara. — Je maîtrise assez bien les techniques d'autodéfense, avança-t-elle en repensant à ce qu'elle avait fait à Jacob dans la salle de cinéma. — Et que peux-tu contre une arme blanche ou un flingue ? Nikolaï aussi savait se battre pourtant il a failli perdre la vie, rétorqua Sorrow d'une voix douloureuse en se remémorant ce tragique événement. — Arrêtes de penser à ça mon amour, fit la voix de Nikolaï en fond. À qui tu parles ? — Clara, répondit-elle en mettant l'appel sur haut-parleur. — Bonjour Clara. — Salut Nik. Comment ça va depuis le temps ? As-tu finalement appris à mettre des couches ? — Ha-ha, très drôle fée clochette, fit-il rembrunie. Le mois dernier, alors que Clara était venue leur rendre visite et que Sorrow était occupée à discuter avec son amie, Nikolaï avait voulu jouer le rôle de nounou pour laisser sa femme se reposer. Il avait alors "essayé" de changer la couche sale d'Éva. Fier de son travail, il était redescendu avec le bébé dans les bras pour montrer son chef-d'œuvre à Sorrow. Mais une fois en bas, il fut alarmé par une odeur nauséabonde. Et pour cause, le bébé avait à nouveau rendu une partie de la nourriture contenue dans son estomac. La couche mal mise avait laissé passer une trace jaunâtre, tachant ainsi la chemise immaculée de Nikolaï. Il avait violemment rougis d'embarras sous les rires moqueurs des deux femmes. — Bon, reprit Sorrow. Voilà ce qu'on va faire, tu vas prendre un bon bain relaxant- — Déjà fait. — Tu vas te tenir debout devant un miroir et dire: je suis belle et mon homme m'attend quelque part, je le trouverai bientôt. — Je sais qui est mon homme. C'est Bjarke Thomsen. — Ça suffit avec ce type, ça devient carrément une obsession là ! — C'est lui que je veux et personne d'autre. — Alors pourquoi cours-tu après les profils d'autres hommes. — Je ne sais pas... Je pense que j'ai juste envie de combler le manque qu'il laisse en moi en m'ignorant. — Tu pense ou tu en es sûre ? — Ne pense pas que c'est une partie de plaisir pour moi d'être "obsédée" comme tu le dis si bien par cet homme. Mais peut-être qu'à travers mes recherches, je trouverai un homme capable d'éclipser Bjarke dans mon cœur... même si je doute que ça soit possible. Il est unique en son genre. — Écoute, je t'ai mille fois conseillé de lui parler à cœur ouvert, cependant tu n'as pas le cran de le faire. Excuse-moi mais j'ignore quoi te proposer d'autres, soupira t'elle impuissante. — Tu verras Sorrow, Bjarke sera à moi coûte que coûte. — Eh bien ce n'est pas en gardant le silence et en bégayant comme une attardée devant lui que tu atteindras cet objectif. — Je trouverai bien un moyen. En attendant je vais continuer à sillonner les sites, on ne sait jamais. — Clara... — Et d'ici l'année prochaine, je serai une femme mariée comme toi. Ou du moins j'aurai un petit-ami. Lorsqu'elles se dirent au-revoir, Clara coupa la communication et alla se camper devant le miroir de la chambre. Elle s'examina de la tête aux pieds. Elle était loin d'elle un canon de la beauté digne de figurer sur un magazine de mode, mais elle n'était pas laide non plus. Alors pourquoi diable Bjarke ne s'intéressait pas à elle? Le problème venait-il d'elle ou de lui? Elle repensa aux traits durs mais tellement virils de l'homme qui hantait ses nuits. Ses iris aussi sombres que les ténèbres lui donnaient toujours l'impression qu'il lisait au plus profond d'elle. Malheureusement son regard était toujours indifférent et manquait cruellement de chaleur les rares fois où il s'était posé sur elle en l'espace de quelques secondes. Mais elle aimait l'admirer de près ou de loin. Et si elle allait espionner Bjarke chez lui ? Elle frissonna de plaisir à cette idée aussi coquine que risquée. C'était devenu un rituel pour Clara même si la plupart du temps elle ne le voyait pas en y allant. Il faut dire que c'était un homme solitaire qui préférait s'enterrer chez lui pour peindre. En parfaite psychopathe, elle avait cherché les moindres détails de sa vie. Ainsi, elle savait qu'il était diplômé à l'école des Beaux-Arts, qu'il s'était marié avec une certaine Katrina Winther lorsqu'ils avaient tous les deux dix-huit ans. Il était un peintre célèbre et avait sa propre galerie d'art. Aujourd'hui âgé de trente-cinq ans, il était un veuf s'occupant de Storm son fils de trois ans. D'ailleurs Clara s'était toujours demandé ce qui avait poussé ces deux là à se marier si jeunes et pourquoi ils avaient attendu près de quinze ans avant de concevoir. Karina avait-elle eu un problème de conception ? Ou était-ce plutôt lui? «Bjarke, pourquoi es-tu Bjarke?!» gémit-elle en rêvassant. Elle mourait d'envie de le revoir même s'ils allaient se croiser à coup sûr demain lorsqu'il viendra déposer Storm. Elle s'habilla hâtivement d'un sweatshirt à capuche noir et d'un jean de la même couleur afin de se fondre dans l'obscurité. Elle enfila ensuite une vieille paire de baskets puis attacha ses cheveux mi-longs en une queue de cheval moyennement haute. Avec son vélo comme moyen de déplacement, Clara pédala jusqu'à la propriété de son homme. Il était presque vingt-trois heures et la pleine lune éclairait les parties obscures de la ville. Comme à son habitude, elle stationna sa bicyclette à quelques mètres plus loin de la maison. Bjarke avait beau être célèbre, il ne s'encombrait pas de gardes. La propriété était libre d'accès mais bourrée d'alarmes alors Clara faisait toujours attention à ne pas s'approcher de trop près. Sa villa était un mélange entre le moderne et le traditionnel avec des arbres tout autour, permettant ainsi à Clara de se camoufler à chaque fois qu'elle venait. Il était là, debout sur la terrasse éclairée. Il fumait de temps en temps tout en buvant son café. Si seulement elle avait pu amener son appareil photo, elle aurait pris quelques clichés de lui. Clara sortit quand-même une petite paire de jumelles de sa bandoulière pour mieux l'admirer. La nuit, sa beauté était plus que jamais obscure. Il avait l'air soucieux ce soir. Que se passait-il dans cette tête ? Avait-il des soucis ? D'après les rumeurs, il organiserait une exposition bientôt. Peut-être était-ce ce qui le préoccupait tant. Elle faillit glousser comme une collégienne en se disant que Bjarke le froid était nerveux. Elle se mit à fantasmer bêtement en reportant la paire de jumelles devant ses yeux. Si seulement ils étaient ensembles, elle se serait approchée de lui, l'aurait enlacé par derrière et embrassé son dos musclé. Il aurait alors rigolé tout bas et se serait retourné avec un regard tendre et plein d'amour pour elle. Elle aurait alors plongé ses yeux verts dans les siens attendant qu'il l'embrasse comme lui seul pourrait le faire, avec une fougue désespérée. Ses grandes mains à la délicatesse insoupçonnée auraient encadré son visage et il se serait penché pour déposer ses lèvres divines sur les siennes. Bjarke aurait puisé la confiance dont il avait besoin dans ce b****r. Elle aurait laissé échapper un gémissement de plaisir en se faisant vénérer par sa langue au goût nicotiné et cafeiné... Un pur délice. Clara se mordit la lèvre pour s'empêcher de gémir. C'est le moment que choisit un chien pour aboyer au loin. Surprise, elle sursauta et ses jumelles lui échappèrent des mains avant de tomber au sol pile sur une pierre. Un hoquet franchit la barrière de ses lèvres et même si elle se hâta pour poser la main sur sa bouche afin de l'étouffer, il était trop tard. Bjarke semblait avoir perçu le bruit. Il déposa sa tasse et écrasa son mégot avant de descendre les quatre marches du perron avec un expression menaçante collée sur son visage. — Il y'a quelqu'un ? gronda-t-il de sa voix grave et tonnante. Clara se recula un peu plus dans les bois en faisant le moins de bruit possible. S'il la voyait ici, qu'allait-elle bien pouvoir inventer comme explication pour justifier sa présence clandestine sur la propriété de Thomsen ? «Coucou Bjarke, je suis une folle obsédée par ta beauté et depuis quelques mois j'ai pris l'habitude de venir t'espionner en cachette. Fais comme si je n'étais pas là, reprends donc ta tasse et ta cigarette. Ou mieux, embrasse-moi et fais-moi l'amour»? Le connaissant, il allait la toiser sombrement avant d'appeler la police et elle finirait le reste de ses jours dans un asile psychiatrique, privée de lui. — Qui que vous soyez, montrez-vous avant que je ne vienne vous chercher par moi-même, fit-il menaçant. Le cœur de Clara se mit à battre anormalement, elle avait peur, affreusement peur. Avec précaution elle ramassa ses jumelles et marcha à reculons mais étant maladroite, elle fit une autre bourde en marchant sur une branche morte. Cette dernière se cassa sous son poids. Elle ferma les yeux en s'insultant mentalement, elle aurait mieux fait de ne pas venir ce soir. Mais comment résister à la tentation ? Il la rendait folle. Désormais Bjarke regardait dans sa direction même s'il ne pouvait pas la voir à cause des feuillages denses et de l'obscurité régnant dans les bois. Vu qu'il savait désormais d'où venait le bruit, il se mit à avancer dans sa direction. Ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il ne mette la main sur elle. Clara aurait aimé fuir mais bizarrement ses jambes s'étaient paralysées sous la peur et l'adrénaline. Elle était faite comme un rat. Comment allait-elle pouvoir se sortir de ce pétrin?
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