Derrière les gens de Honiton venaient les tisseurs de draps, les Puritains de Wellington, avec leur maire monté sur un cheval blanc, à côté de leur porte-étendard, et précédés d’une fanfare de vingt instrumentistes. Avec leurs figures farouches, c’étaient des hommes réfléchis, posés. Le plus grand nombre étaient vêtus de gris et coiffés de chapeaux aux larges bords. « Pour Dieu et la Foi » telle était la devise d’un étendard qui flottait au milieu d’eux. Les drapiers formaient trois fortes compagnies, et le régiment entier devait compter bien près de six cents hommes. Le troisième régiment avait en tête cinq cents fantassins fournis par Taunton, gens de vie paisible et industrieux, mais profondément pénétrés de ces grands principes de liberté civile et religieuse qui devaient trois an