Il fallait vivre…, le métier absorbant me faisait horreur ; l’absence de diplôme me fermait la plupart des débouchés réservés aux bacheliers. Je trouvai dans une administration une place subalterne et sans avenir. Cela représentait cent vingt francs par mois, le pain quotidien. Je travaillais rudement. J’appris le latin, le grec, sans maîtres, avec beaucoup de difficulté. Je ne souffrais guère : l’espérance bordait de roses les durs sentiers du présent. L’humilité de ma condition s’atténuait par les assouvissements des temps futurs. Mais il me fallait ces assouvissements, pour le corps, pour l’esprit. Il fallait un avenir digne de Ralph Verly, digne de sa hauteur intellectuelle… Si j’avais connu la destinée, certes je serais mort sur le coup… Je rêvais la gloire, la fortune, – non la gloi