Terre et MerDANS les parages de Roscoff, petite ville du Nord-Finistère, la mer est variable, mauvaise, pleine de pièges, de surprises et parfois de grandeur. Ce n’est pas l’immense nappe d’eau des plages normandes qui monte vers le ciel, étageant à l’infini ses vagues clapotantes. Celle-ci a deux aspects : par les temps clairs, encadrée dans les arêtes de la falaise, miroitant au pied des casinos et des cabines, elle est bien le joujou de la fashion, à la fois tranquille et pervers. Par les gros temps, quand le vent chasse les nuées et balaye les galets déserts, quand les flots roulent les uns sur les autres, dans une course précipitée, se heurtent et s’écrasent en déferlant avec un fracas étrange, la mer normande paraît l’entrée d’un désert d’eau mystérieux. Mais sous aucun de ces aspect
